Culture

Quand le «chaâbi» rencontre le reggae

© D.R

En cette fin d’après-midi du mardi 29 mai, le camping «L’océan bleu» à Mohammédia,  d’habitude calme en cette période de l’année,  est particulièrement animé. 
Plusieurs artistes s’attellent à la préparation d’une résidence d’artistes pour la présenter le dimanche 3 juin lors de la clôture du «L’boulevard 2007». Depuis leur arrivée, le samedi 26 mai au Maroc, les membres du groupe belge «Deep Culcha» avaient une mission : faire la connaissance du groupe marocain Haoussa. Après avoir sympathisé et partagé quelques moments de discussion, il était temps de se mettre au travail. Ils possédaient en tout sept jours pour réaliser une œuvre musicale commune. «C’est pour la première fois qu’on participe à une résidence d’artistes, mais nous sommes très contents d’avoir rencontré Haoussa, le courant est vite passé», confie David Piccolo, le fondateur  de Deep Culcha. Cette formation compte près de 14 membres. Sa musique est basée sur le reggae de Bob Marley, tout en osant des mélanges et des airs méditerranéens et orientaux. «Nous sommes constamment à la recherche d’une musique universelle qui puisse faire le mélange des cultures», ajoute le leader du groupe.
En plus d’être auteur, compositeur, chanteur et multi-instrumentiste, David Piccolo est également polyglotte. Il chante en cinq langues : français, anglais, italien, espagnol et arabe. Il défend le multiculturalisme. Ouverte à tous les styles de musique, Deep Culcha a tout de suite accepté de tenter, pour la première fois, l’expérience de la résidence artistique.
Idem pour Haoussa. Cette formation composée de cinq membres opère son retour sur la scène musicale à travers cette résidence. «Nous étions effectivement en retrait de la scène artistique pendant une durée de trois ans, avec cette résidence, nous marquons notre retour», explique Nadir Hajji, l’un des fondateurs du groupe. Ce dernier souligne que cet atelier s’est déroulé dans de bonnes conditions et constitue une source d’apprentissage. «Grâce à des résidences du genre, les groupes s’enrichissent mutuellement et profitent des expériences des uns et des autres», se réjouit Nadir Hajji.
Haoussa, dont le nom est tiré d’une ancienne tribu du Niger connue pour ses envoûteurs se laisse remarquer par son style de prédilection : le chaâbi, le  funk et le «Issawi». Après la période de rupture, de nouveaux membres ont intégré le groupe. C’est le cas du bassiste Ali.  Les spectateurs ont eu l’occasion de découvrir leur nouvelle formule, le dimanche 3 juin au stade du Ruc lors de la soirée de clôture de l’édition 2007 du L’boulevard. Chacun des groupes commence par présenter sa propre musique avant de dévoiler sa création commune. Le tout pour une durée de quarante-cinq minutes.

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