Culture

Rawafid revient pour un nouveau tour

© D.R

La capitale économique a vibré, mercredi dernier, au rythme de la 4e mouture de Rawafid, un festival dédié aux jeunes créateurs marocains résidant à l’étranger. Une soirée intense, riche en sens et en couleurs. Organisé sous le Haut patronage de Sa Majesté Mohammed VI, par le ministère de la Culture en collaboration avec la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, le festival a été lancé au niveau de la place Mohammed V à Casablanca, en présence de Mohamed Achaâri, ainsi que Nouzha Chekrouniet le Wali du Grand Casablanca, M’hamed Dryef. Pour un démarrage sur les chapeaux de roues, c’en est un. En effet, la première partie de cette cérémonie d’ouverture a été assurée par « Dargua », une formation musicale issue du quartier Sidi Moumen. Une façon de démontrer que le quartier tristement célèbre, notamment après les douloureux événements du 16 mai, ne produit pas que de la mauvaise graine. « Dargua » s’est produite avec brio et avait rayonné lors de ce show inaugural, avec une des rythmes style Gnawas new-generation. Leur interprétation n’avait, en fait, rien à envier à Gnawa Diffusion ou autres virtuoses de ce nouveau style. Percussions, sons de basses et mélodies synthétiques s’entremêlaient, gracieusement, enfantant des rythmes enchanteurs. Mohamed Achaâri profita de la pause pour faire une allocution durant laquelle il souligna les grandes ambitions de ce festival, qui revêt cette année une portée symbolique. « Casablanca célèbre ce soir non pas la créativité de l’exil, mais celle de l’immigration (…) À travers cette manifestation, nous défendons les valeurs qui sont les nôtres, les valeurs de paix, de liberté et de tolérance », avait souligné le ministre de la Culture lors de son discours. Le clown du spectacle n’allait pas tarder à se dévoiler. Il s’agit de Manu Dibango et Ray Lima. Durant quelques secondes, on a eu droit au son, sans l’image. Lorsque les lumières bariolées défirent l’obscurité de la scène, l’ensemble de la troupe s’activait sur ses instruments. Le grand absent n’investira la scène qu’après avoir livré le son de son instrument de prédilection. Saxo blanc en bandoulière, Manu Dibango vint se joindre aux membres de la formation. Le ton était donné, le show était lancé. Le spectacle se clôtura aux portes de minuit. Par ailleurs, Rawafid se poursuivra jusqu’au 27 du mois courants. Rythmes et couleurs seront les maîtres mots durant tout le festival. Le rythme, c’est tous les soirs à partir de 21h à la place Mohammed V, où la scène sera convoitée tour à tour par des groupes d’ici et d’ailleurs. Les couleurs seront au rendez-vous au niveau de la Galerie Bassamat, où se succèderont vernissages et autres expositions hautement nuancées. Le troisième volet de Rawafid sera consacré au 7e art. En effet, diverses projections cinématographiques sont programmées au Complexe culturel Sidi Beliout. Rawafid a le mérite de dévoiler l’autre visage de l’émigré. Une facette imprégnée de la culture des pays d’accueil. Le festival fait également office d’hymne pour une culture sans frontières, puisant ses sources dans les racines marocaines profondes.

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