Culture

Reportage : A la découverte des secrets d’Aïn Asserdoune

La ville de Béni Mellal, quand on en parle, évoque toujours ce paradis terrestre où la belle nature subjugue les visiteurs et les touristes. Cette contrée édénique recèle des potentialités touristiques non négligeables sur le plan national.
Lorsqu’on arrive à Béni Mellal, la source d’Aïn Asserdoune vous accueille à bras ouverts. C’est un site touristique où la belle nature exhibe ses féeries qui plongent les visiteurs dans les contrées paradisiaques. En été surtout, la source de Ain Asserdoune s’emplit de tous ceux et celles qui sont assoiffés de belle nature, de solitude, de verdure…Des familles y dégustent des moments inoubliables, loin de tout vacarme et de pollution
Aïn Asserdoune renaît de ses cendres grâce aux travaux d’aménagements effectués dans cette région et qui en ont fait une contrée verte, propre et attirante. Le jour, on n’y voit que des familles venant de toutes les régions du Maroc et surtout de Béni Mellal qui se promènent au milieu d’une verdure où des fleurs multicolores attirent les regards des visiteurs qui immortalisent leurs souvenirs par la prise de photos. Les touristes s’installent sur des bancs devant ces grandes quantités d’eau qui jaillissent des montagnes du Moyen Atlas. «Béni Mellal est connu par cette source, par ses montagnes, par le Ksar qui surplombe toute la ville…C’est une région où on s’oublie complètement…», déclare un touriste.
D’après Abdessamad Laâroussi, l’historien de la ville, c’est la plus grande source de Béni Mellal, avec un débit de 2000 litres par seconde. Elle assure l’eau potable et l’eau d’irrigation des terres agricoles de Ouled Ayad, Ouled Drid, Mghila…
Quant au nom de cette source, il est lié à une histoire ancestrale très répandue dans les milieux de la ville de Béni Mellal : un homme et une femme qui étaient en train de laver de la laine sur la rive de Oued Laâbid avaient perdu une grande quantité. Un jour, lorsqu’un homme a visité Béni Mellal, il a entendu parler de cette laine sortie de la source Aïn Asserdoune. Poussé par la curiosité, il a essayé de percer le mystère de cette laine venue de l’inconnu. De retour dans son village, il a réussi à trouver la caverne par laquelle l’eau s’infiltre pour arriver enfin à la source de Aïn Asserdoune. Il était le seul homme à faire cette decouverte. Un jour, il ferma le trou par lequel l’eau s’infiltrait et remarqua que la source commençait à tarir. A ce moment-là, il décida de négocier avec les personnalités de la ville le retour de l’eau à la source. Comme l’eau est source de vie, il a été décidé de lui concéder une fortune pour que la source ne soit pas sèche. L’homme revient, dans son village, avec de grandes sommes d’argent, qu’il transporta à dos de son mulet.
L’appellation «Ain Asserdoune» vient de la fortune que ce mulet avait transportée, le mulet en berbère est «Asserdoune». On racontait qu’après le retour de l’eau à la source d’Aïn Asserdoune, l’homme qui connaissait le secret de la grotte fut tué afin que le secret soit enterré à jamais.
Le visiteur de la source trouve sur son chemin la montagne, puis le ksar. Il s’agit d’un monument historique à partir duquel toute la ville de Béni Mellal devient une sorte de carte géographique. Situé au pied des chaînes du Moyen Atlas, non loin d’une forêt dense, le ksar est une empreinte vivante de l’histoire, de la bravoure marocaine à travers les siècles, tel que cet Albatros dont parle Baudelaire et qui remonte vers les cieux… La nuit, sur l’eau de la source, les lampadaires brillent de mille feux. Le scintillement de la lumière à travers l’onde si lasse, pour reprendre l’expression d’Apollinaire, dessine un arc- en- ciel qui éblouit les regards. Les roses embaument toute la région et les arbres dansent au gré du vent…Le bonheur de la nature a un secret que l’on ignore. A Aïn Asserdoune, la belle nature se pare de ses plus beaux atouts.
Si l’envie vous en dit, n’hésitez pas à vous rendre à Aïn Asserdoune pour découvrir ses secrets.

DNCR à Béni Mellal
Frix Saïd

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