Culture

Reportage : Lancement de la saison de la chasse

© D.R

Le lancement de la saison de chasse 2010-2011 a été vécu comme un grand événement dans les préfectures de Tanger- Assilah et Fahs-Anjra. Les responsables, ainsi que les quelque 900 chasseurs que compte cette zone se sont bien préparés pour accueillir cette saison comme il se doit. Et à l’instar des autres régions connues pour l’activité de chasse, «l’ouverture de la saison de la chasse dans cette zone s’est déroulée dimanche 3 octobre. La zone de Tanger qui se situe au confluent de deux mers se distingue par une diversité biologique animale et végétale. Elle est considérée comme un important lieu de passage et de repos pour des oiseaux migrateurs, qui viennent de l’Europe», explique Abderraouf Britel, ingénieur en chef à la direction des eaux et forêts de Tanger. Comme chaque année, la direction provinciale des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification (DPEFLCD) de Tanger a mobilisé, pour cette saison, tous ses moyens matériels et humains pour délivrer les licences de chasse dans les délais prévus. «Au niveau provincial, la DPEFLCD de Tanger a pris plusieurs mesures pour que l’ouverture de cette saison de chasse se déroule dans de bonnes conditions. La direction a mis, à cette occasion, en place un service de permanence pendant toute la semaine précédant le lancement de cette activité pour la délivrance de licences de chasse. Les autres documents, tels les permis de port d’armes et de chasse, sont délivrés par les autorités locales ou provinciales», précise Badr Boudhar, ingénieur d’Etat provincial des eaux et forêts de Tanger.
Parmi les mesures prises par la DPEFLCD de Tanger figure «la carte de chasse pour les deux préfectures de Tanger- Assilah et Fahs-Anjra. Et sur laquelle sont indiqués, entre autres, les sites d’intérêt biologique et écologique (SIBE), à savoir ceux de Tahadart, Jbel Moussa, Cap Spartel et Perdicaris. La pratique de la chasse est interdite aussi bien dans ces SIBE ainsi que dans les périmètres urbains d’Assilah et de Tanger», indique M. Boudhar, avant de poursuivre que «cette carte a été distribuée par la direction à toutes les associations de chasse, les autorités et les départements concernés par l’activité de chasse dans cette province». En plus des SIBE et d’autres lieux interdits à la chasse, cette carte indique aussi l’emplacement des lots de terrains amodiés à une vingtaine d’associations cynégétiques et une seule société de chasse touristique. «L’activité de chasse dans cette zone couvre une superficie totale de 72 mille ha répartie entre ces lots amodiés», affirme M. Boudhar. Comme pour d’autres activités sportives, la chasse apporte beaucoup de bienfaits au corps humain mais «elle exige beaucoup de concentration, de patience et de courage. La chasse nous permet de pratiquer entre autres la marche. Elle nous permet de passer toute une journée dans la nature», révèle Réda Benchettab, jeune étudiant qui a commencé alors encore enfant à accompagner son père à la chasse. Ce fils du président d’une association de chasse dans la zone de Tanger se dit avoir hérité cette passion de son père. «J’ai grandi dans une famille de passionnés de la chasse. Je suis habitué depuis mon enfance à me lever très tôt pour partir à la chasse. J’ai eu droit à mon premier permis pour pratiquer cette activité à l’âge de dix-huit ans. J’essaie de concilier entre mes études à la faculté et ma passion en consacrant une partie de mon temps à m’entraîner avec mes amis au tir. La chasse se pratique particulièrement le dimanche et pendant les jours fériés : les fêtes nationales et religieuses», affirme M. Benchettab, faisant remarquer qu’en plus des rencontres avec les habitants ruraux, cette activité contribue à l’emploi saisonnier dans la zone où se trouvent les lots amodiés par les associations de chasse. Dans le cadre d’aménagement cynégétique, les associations amodiataires s’engagent à créer des passages piétons, des sources d’eau, entretenir des pistes… Elles sont encouragées à déposer les balisages autour de leurs lots pour lutter contre le braconnage. «Les associations organisent des rencontres au profit de la population rurale pour la sensibiliser à lutter contre la chasse illégale. D’ailleurs tout le monde, y compris les autorités, doit se mobiliser pour contrecarrer ce phénomène», explique M. Boudhar. Il est à noter que la saison de chasse 2010-2011 se termine en général le 29 août. Mais la date de clôture pour chaque espèce de gibier est fixée selon un agenda bien précis. A titre d’exemple, la chasse du perdreau, du lièvre et du lapin se termine le 2 janvier 2011, alors que celle du gibier d’eau et de passage (sauf la caille et la tourterelle) ainsi que les animaux occasionnellement nuisibles prendra fin le 27 février 2011. La chasse du sanglier, qui est plus connue dans la zone de Tanger, se termine le 27 février 2011. Elle ne peut être pratiquée qu’en battue. Et le nombre de sangliers qu’un chasseur peut abattre au cours de cette battue est fixé à une unité.

Articles similaires

Culture

Villes intelligentes : Seconde édition du salon pédagogique, cette fois-ci à Agadir

Après Casablanca c’est au tour de la ville d’Agadir d’accueillir la seconde...

Culture

Elle présente ses œuvres pour la première fois au Maroc: L’artiste internationale Myam expose à l’espace «Cowork & Live»

L’espace «Cowork & Live», situé à Casablanca dédié à la synergie créative,...

Culture

«Perles d’Art» : Une exposition qui célèbre la créativité internationale

Prévue le 27 avril à la galerie «Living 4 Art» à Casablanca

Culture

La série américaine «Flight 103» sera tournée au Maroc

Le Maroc continue d’accueillir le tournage de grandes productions étrangères. Il accueille...