S’il y a une figure de proue ayant marqué l’histoire de la peinture et la sculpture au Maroc, c’est bien Farid Belkahia. L’artiste-peintre, décédé à l’âge de 80 ans, a accompagné et témoigné de l’évolution de l’art au Maroc.
Il a également été qualifié de précurseur des arts moderne et contemporain au pays. Cette évolution, le défunt en fait même partie. D’ailleurs il était l’un des premiers artistes-peintres à rompre avec l’héritage pictural colonialiste en introduisant les symboles berbères et les motifs représentant le Maroc. Il a même utilisé des matériaux à l’instar des feuilles de cuivre rouges ou jaunes, plissées, martelées et fixées sur bois.
Une démarche qu’il a entreprise pour rompre avec l’expressionnisme ayant régné sur ses portraits faits à la peinture à l’huile. Quand même, il a gardé son grand attachement à ses origines. «Le henné, la peau, ce sont mes souvenirs, ma grand-mère, le milieu dans lequel j’ai grandi, les odeurs que je connais», dit-il tout le temps à propos de son travail artistique.