Culture

Said Kobrite: «J’ai cherché à montrer l’appartenance méditerranéenne de Tanger»

© D.R

Entretien avec Saïd Kobrite, SG de l’Union des écrivains marocains et président de la Maison de la presse à Tanger

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Saïd Kobrite nous parle de son nouveau recueil «Mathalou Al Ichk  Youlahikou Rih» (Comme la passion poursuit le vent) et son parcours de poète, écrivain et journaliste.

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ALM : Comment avez-vous eu l’idée de sortir votre nouveau recueil de poésie avec la collaboration de deux autres créateurs ? 

Saïd Kobrite :  «Comme la passion poursuit le vent» est mon troisième écrit après mon premier recueil de poèmes «Aires de repos» et un autre sous forme de textes en prose et intitulé «Rendez-vous reportés». J’ai attendu beaucoup de temps avant de me lancer dans cette nouvelle expérience marquant ainsi mon parcours créatif. Je n’ai pas dérogé à mes habitudes dans l’écriture poétique. Car j’y fait la part belle à l’amour de la beauté et la passion des lettres. J’ai voulu marquer les reflets de ces beaux sentiments dans des peintures réalisées par l’écrivaine et poétesse Widad Benmoussa.

Cette nouvelle publication est sortie aussi avec une traduction en espagnol de Abdellatif El Zenan. J’ai du coup cherché à montrer cette appartenance méditerranéenne de Tanger et ce dialogue continuel avec son voisin ibérique.

Quels sont les principaux thèmes abordés dans ce recueil ?

Personnellement, je cherche à travers l’écriture poétique un oreiller où je peux poser ma tête et me reposer. D’autant que nous sommes exposés à différents actes de violence comme ceux subis généralement sur les lieux du travail. Je me suis ainsi donné tout entier à l’écriture de ce recueil, comme s’il s’agissait de la rédaction de ma thèse de doctorat. J’ai voulu, à l’instar de mes précédents écrits, présenter par ce nouveau recueil ma vision sur la vie et les grandes questions qui nous préoccupent tout un chacun. Je pense que nous devons, de nos jours, nous armer de beaux sentiments tels que l’amour et la passion afin de pouvoir faire face à la violence, à la haine et à l’agressivité.

Comme votre nouveau recueil de poèmes est traduit en espagnol, prévoyez-vous une tournée en Espagne pour sa présentation au lectorat ibérique ?

J’ai voulu pleinement m’engager dans cette nouvelle expérience pour aiguiser la curiosité aussi bien des lecteurs des deux rives et de les encourager à la lecture. Je prévois, de ce fait, une série de rencontres et de signatures de mon nouveau recueil en Espagne. Nous sommes invités pour la même raison à participer aux rendez-vous programmés par les instituts espagnols à Tanger ou dans d’autres villes au Maroc. Il n’en empêche que j’ai déjà participé à des événements culturels marocains pour la présentation ou la signature de mon livre.

Quand avez-vous commencé l’écriture poétique ?

J’étais encore très jeune quand j’ai découvert ma passion pour la poésie. Mais mes premiers poèmes et articles journalistiques remontent à plus d’un quart de siècle. J’étais à l’époque encore étudiant. J’ai opté, dès mes premiers débuts dans le journalisme, pour la créativité dans l’écriture. Et c’est ce qui distingue le poète-journaliste de ses collègues. D’ailleurs, les grands journalistes arabes et internationaux ont une grande maîtrise et connaissance de la langue dans laquelle ils écrivent. 

Poète, journaliste en plus  d’autres occupations associatives, comment faites-vous pour concilier les trois ?

Nous pouvons pratiquer l’écriture poétique en tout temps et n’importe où.

Je considère personnellement, la poésie comme une passion dont je ne peux me passer ou en faire un métier. C’est un moyen d’exprimer, selon notre état psychique et émotionnel, et d’une manière instantanée, ce que nous ressentons. Je dois, en tant que journaliste, être aussi menu de mon carnet de notes et être prêt à aller couvrir un événement ou un reportage. J’essaie, en parallèle, faire de mon mieux pour assurer pleinement mes actions associatives et syndicales dans le journalisme ou au sein de l’Union des écrivains marocains.

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