ALM : Que représente pour vous le quartier «Derb Sultan»?
Saïd Naciri : C’est un quartier riche d’histoire. À Derb Sultan, il y a une intense activité. C’est tout simplement mon quartier préféré. Je tiens à vous dire que c’est une bonne idée de rendre hommage à cet endroit historique. Un lieu qui a vu la naissance de grandes personnalités travaillant dans tous les secteurs notamment économique, politique et artistique.
Gardez-vous des souvenirs d’enfance ?
C’est dans ce quartier où j’ai vécu toutes les étapes de mon enfance et mon adolescence. Je me souviens de tous les événements durant cette période. C’était une enfance heureuse et une adolescence pleine d’activité footballistique et artistique. Lors de cette période, j’ai formé avec mes amis des équipes pour participer à tous les tournois de football. C’est un quartier connu pour le football et rien que le football. D’ailleurs, tous les habitants de Derb Sultan sont des Rajaouis.
Est-ce que ce quartier a eu une influence sur votre carrière ?
Certainement, ce quartier a une grande influence sur ce que je suis devenu aujourd’hui. Derb Sultan a stimulé ma créativité pour produire des œuvres. Je me suis inspiré des histoires vécues dans ce quartier. D’ailleurs, vous trouvez que tous mes films et mes œuvres tournent autour de l’idée de «Wald Derb», le fils du quartier. Je suis toujours solidaire avec ce personnage qui représente la réalité de ce quartier et partant les autres quartiers du Maroc.
Est-ce qu’il vous arrive de temps en temps de visiter ce quartier où vous avez grandi?
Il m’arrive souvent de rendre visite à plusieurs personnes qui habitent toujours dans ce quartier, notamment les amis qui m’ont soutenu et aidé à créer l’Association «Zawag de Derb Sultan». C’est grâce à eux que cette association a vu le jour. Cette association a connu beaucoup de succès. En ce qui concerne les endroits, j’aime visiter «Kissariat Al Ahbass» et l’Hermitage pour me remémorer le bon vieux temps et les souvenirs d’enfance.
