Culture

Samira Kadiri : «Je suis très soutenue par ma famille»

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ALM : Qu’allez-vous interpréter lors de votre prochain concert à Rabat ?
Samira Kadiri : Je suis heureuse de me produire devant mon public rbati et en compagnie de l’Orchestre d’harmonie de Chenôve en France et du groupe Arabesque du Maroc, dirigés respectivement par les maestros Thierry Weber et Nabil Akbib. Ce qui propose une fusion entre deux identités fortes, deux cultures patrimoniales ainsi que deux ensembles pour une symphonie musicale artistique et humaine. Il s’agit en fait d’un vrai métissage artistique entre l’Orient et l’Occident à travers des chefs-d’œuvre musicaux médiévaux, classiques et contemporains, tels que «Carmen» de George Bizet, des chants sacrés, des longas, des chants séfarades et des répertoires des musiciens arabes, en particulier des frères Rahbani et du Marocain Mustafa Aicha Rahmani.

Vous venez d’obtenir le prix d’art et de littérature de l’immigrant de l’Australie. Que représente pour vous cette distinction ?
Je me sens très honorée en tant que femme et artiste marocaine d’avoir été choisie pour cette distinction par le comité d’attribution de ce prix. Sachant que ce prix n’a été accordé depuis 2001 à aucune personnalité artistique marocaine. Cette distinction constitue pour moi un vrai tournant dans ma vie artistique et un geste de reconnaissance envers mon parcours artistique.

Vous êtes parmi les artistes marocains ayant reçu plusieurs récompenses aussi bien au Maroc qu’à l’étranger…
Je me suis beaucoup engagée depuis mes débuts pour ma carrière artistique et non pour avoir de prix. Mais il faut avouer qu’on a besoin en tant qu’artistes d’être distingués pour avancer dans notre parcours. Effectivement, j’ai été distinguée six fois. J’ai été choisie en 2007 parmi douze femmes du monde par le lobby européen des femmes en Espagne. J’ai été primée en 2008 par le prix d’Al Farabi. J’ai été distinguée en 2010 à Paris par l’Académie des arts, des sciences et des lettres. J’ai obtenu en 2011 trois distinctions, notamment le Grand Prix littéraire Naji Naâman au Liban, j’ai été ensuite nommée ambassadrice de la culture hors du commun. J’ai reçu la même année la médaille d’or de mérite par le Conseil international de la musique de l’Unesco avant d’être primée par le prix des arts, attribué par l’Institut australien de l’immigrant. 

Vous êtes aussi directrice de la Maison de la culture et responsable de plusieurs manifestations culturelles et artistiques organisées à Tétouan. Comment concilier entre le métier d’artiste et toutes ces activités ?
En plus d’être directrice de la Maison de la culture et cantatrice musicologue, je suis mère de deux enfants. J’estime que la réussite dans ces trois fonctions émane d’une grande volonté et d’une seule conviction, c’est que chaque mission est au service de l’autre. Mais, on ne peut faire tout en même temps. Mon agenda dépend de mes engagements aussi bien familiaux que professionnels. Je ne peux pas, par exemple, me produire pendant les festivals que je dirige ou quand mes enfants sont en période d’examens. J’avoue aussi que je suis très soutenue par ma famille, en particulier mon mari pour réussir dans mes activités artistiques et culturelles.

Pouvez-vous nous parler de vos projets?
Je suis en train de préparer un nouveau CD avec les membres de mon ensemble Arabesque sous la direction du maestro Nabil Akbib. Nous travaillons ensemble sur un projet de chant soufi en Aljamiado-espagnol. Je donnerai au mois de novembre prochain quelques concerts respectivement au Maroc et en France, et ce en compagnie de l’ensemble Arabesque et l’Orchestre d’harmonie de Chenôve. C’est un projet ambitieux, auquel participent de grands musiciens de différents pays dont l’Espagne, les Etats-Unis et la Russie, qui nous permet de partager une belle et riche expérience d’un nouveau concept bien développé grâce à un répertoire varié de la musique lyrique composé de musiciens arabes et occidentaux dont Mustafa Rahmani, Haitaf Khoury et Granadinos Falla.

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