Culture

Sanaâ Zaim : «je renoue avec le théâtre»

ALM : Après votre départ de l’émission «Soura», quelles ont été vos principales occupations ?
Sanaâ Zaïm : J’ai quitté 2M en 2004 avec l’envie d’être libre. J’avais plusieurs projets en tête et j’ai fais de mon mieux pour les réaliser. Les personnes que je rencontre me posent toujours des questions sur mon «actualité» et se demandent pourquoi j’ai disparu de la scène. En fait, on a souvent du mal à comprendre qu’un artiste est quelqu’un qui a ses périodes de méditations. J’avais ressenti à un certain moment le besoin de prendre du recul. C’était une manière pour réfléchir à mon avenir et à ma carrière.

Est-ce là l’unique raison pour laquelle vous avez quitté cette émission de cinéma ?   
Je ne souhaite pas revenir sur ces détails car aujourd’hui, ce qui m’intéresse, c’est l’avenir. Mais néanmoins, je peux répondre brièvement par le fait que je n’étais plus prête à supporter l’ambiance du travail. Lorsque j’ai appris que je n’allais plus faire d’antenne sans en donner des explications logiques, j’ai décidé d’arrêter. Ma dernière action à 2M était durant la quatrième édition du Festival international du film à Marrakech (FIFM). J’avais assuré les capsules quotidiennes en plus des directs aux infos du soir. Mon départ s’est fait en beauté avec une interview avec le président du jury des longs-métrages Sir Alan Parker.

Vous vous êtes éclipsé pour vous consacrer à quel domaine au juste ?
Toujours la télévision. J’ai commencé à travailler sur deux projets d’émissions culturelles. Avec des producteurs marocains, nous nous sommes rendus à Marrakech pour tourner l’émission-pilote du programme intitulé «Les passionnés». Nous avons mis l’accent sur la vie d’un botaniste et d’un amoureux des plantes et des jardins. Il est également directeur des jardins de Majorelle. La personne n’est autre que Mohamed Benchâabane. Nous avons tourné dans l’espace magique des jardins de Majorelle.  L’idée et le concept, c’est de faire de cette émission le carrefour des passionnés de touts bords.  Le deuxième projet est intitulé «Exploration de l’imaginaire». A travers cette émission, nous revenons sur le processus de création chez l’artiste. C’est une émission qui possède sept cycles. A chaque épisode, nous mettons l’accent sur un art. Mais ce qui est le plus important, c’est que notre but est de lever le voile sur la vie et le parcours d’un artiste pas très médiatisé.

Avez-vous proposé cette émission aux chaînes de télévision ?
Les émissions sont prêtes et nous avons déposé une copie à 2M. Mais nous n’avons pas encore eu de répondant. En fait, nous avons appris dans les coulisses que ces émissions étaient professionnelles, elles ont plu, mais elles seraient trop supérieures au niveau intellectuel des téléspectateurs. Cette déclaration m’a sidérée, mais, je ne baisserai pas les bras, je continuerai à défendre mon projet.

Quelles sont les raisons de cet optimisme ?
Avec cette idée de pôle audiovisuel unique et l’arrivée de Fayçal Laâraïchi à la tête de la SNRT et de 2M ne peut qu’avoir un impact positif sur la qualité de la production télévisuelle. Tous les professionnels s’en réjouissent et j’en suis moi même ravie.

Mise à part la télévision, avez-vous d’autres projets ?
Je m’apprête à renouer avec les planches. Nous avons entamé les répétitions d’une pièce de théâtre en deux parties. Le spectacle est une compilation de deux textes. Il s’agit de «A contre-courant» écrit et mis en scène par Zakaria Lahlou et «Poupée en papier» de Driss Roukh. «A Contre-courant» met en scène deux couples qui se rencontrent sans pour autant se rencontrer. Ils ont des trajets à part.
C’est une sorte de tragédie moderne avec un texte très profond. C’est l’histoire d’un artiste écorché vif, un incompris de la société et d’une femme institutrice qui porte en elle une frustration. Le couple est interprété par moi-même et Zakaria Lahlou.

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