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Santé : Le stress : maladie du siècle

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Le stress, un mot à la mode qui revient de façon récurrente pour signifier ou rapporter des situations difficilement vécues.
Le stress est un sentiment de malaise. C’est une tension nerveuse  qui survient face à un événement causal qui déclenche en nous une série de réactions faisant intervenir notre faculté d’adaptation. Il se traduit par un ensemble de réactions physiologiques (sueur, accélération du rythme cardiaque, du rythme respiratoire, sensation de boule de la région de l’estomac…) face à une situation que l’on pense ne pas pouvoir affronter, d’où un sentiment de malaise.
Dans notre organisme va être déclenchée une série de réactions nerveuses et hormonales.
Quand le stress dure, il va entraîner un état de fatigue et d’épuisement qui peut être le prélude à une maladie affirmée notamment cardio-vasculaire ou psychique.
Le stress n’est pas lié qu’à des relations humaines, il peut se manifester au cours d’évènements banals tels que voyage, choc culturel, décalage horaire, changement de climat, événement professionnel (licenciement, ou même un nouveau travail)
Le stress est diversement apprécié et intégré selon le niveau socioculturel, il est parfois vital. Cela peut paraître paradoxal. Car pour certains il va permettre  d’augmenter leurs performances, une sorte de défi ou de motivation pour réussir. Pour d’autres individus, l’effet est tout le contraire inhibant leur capacité à donner le meilleur et créant en eux un sentiment de diminution. C’est à cette catégorie de personne que s’adressent les différentes thérapies.
Ce qui fait dire qu’il y a deux types de stress : le stress bénéfique qui nous aide à nous affirmer en nous surpassant et le stress nuisible qui nous inhibe et nous décourage.
Au niveau de l’organisme, les mécanismes de stress se traduisent par des réactions en chaîne faisant intervenir des phénomènes neuroendocrinologiques à travers l’axe corticotrope ou axe de stress ou médicalement l’axe hypothalamoo–hypophyso–surrenalien.
Une situation «agressive» est vécue, un signal est transmis  au cortex cérébral qui le dirige au centre limbique (centre qui contrôle nos besoins vitaux , nos impulsions et notre mémorisation) puis à l’hypothalamus qui envoie un message hormonal à l’hypophyse, celle-ci libère dans le sang circulant un type d’hormone qui va agir sur des organes cibles et en modifie le fonctionnement.
L’hypothalamus est une structure qui fait partie du cerveau, il est constitué de cellules nerveuses qui s’appellent des «neurones» qui sont reliés à d’autres cellules nerveuses par des prolongements qui reçoivent le message nerveux. Cette partie du cerveau orchestre la  relation qui existe entre le système nerveux et le système hormonal par la secrétion de neurohormones qui agissent sur des organes cibles  régulant ainsi leurs propres secrétions hormonales.
Ainsi, par exemple, au froid nos récepteurs sensoriels envoient l’information au cerveau, elle arrive à l’hypothalamus qui déclenche la secrétions par l’hypophyse d’une hormone qui va stimuler le métabolisme général du corps qui produit la chaleur. (L’hypophyse est une  petite glande qui pèse moins de 1 gramme, elle se situe à la base du crâne dans une loge propre appelée «selle turcique»).Cette  glande qui en réaction à un état de stress reçoit la commande  de l’hypothalamus  et produit entre autres hormones l’ACTH (adréno-cortico trophique hormone) qui agit sur 2 autres glandes : les glandes surrénales. (nous avons deux glandes surrénales, chacune située sur un rein). Celles-ci  à leur tour produisent deux substances chimiques d’une haute importance pour l’équilibre de l’organisme et la lutte contre le stress, les corticoïdes et l’adrénaline. Les corticoïdes ont un rôle important dans la régulation des grandes fonctions de l’organisme. L’adrénaline répond à un besoin d’énergie. C’est elle qui est en cause dans l’accélération du rythme cardiaque, de l’augmentation de la pression artérielle et l’accélération du rythme respiratoire. Elle répond ainsi à un besoin d’énergie pour faire face à un danger (état de peur par exemple). Ces phénomènes physiologique rentrent dans le cadre  du syndrome général d’adaptation à une situation de stress qui peut être d’origine physique ou psychique, interne ou externe, objective ou subjective, plaisante ou déplaisante. La réaction d’adaptation et d’ajustement physiologique est identique donc selon l’agent en cause dans le stress. Entre en jeu également dans la réaction au stress la perception et l’interprétation psychologique et émotionnelle de l’événement ou l’action en cause avec des variantes : l’individualité,le contexte et l’approche  socioculturelle. Les ressources personnelles de l’individu tels que :le seuil de perception psychologique et biologique, l’intelligence, le type de personnalité, l’état de santé physique et morale, l’expérience personnelle ou encore les croyances influent de façon déterminante  sur les  facultés  d’adaptation face au stress. Ces événements commencent des la grossesse c’est-à-dire depuis notre vie intra utérine et périnatale par une programmation de notre cerveau. Un état de stress prénatal au cours duquel la femme enceinte est soumise  à une agression extérieure (sentimentale, climatique, sonore…) provoque des perturbations chez le nouveau-né et l’indispose à l’adaptation aux situations de stress au cours de son développement. Plusieurs pathologies peuvent être liées au stress traduisent une perturbation de l’axe corticotrope. C’est le cas de la dépression par exemple qui est une réponse à des évènements stressants. Quand le stress est chronique et la personne n’a pas développé de faculté d’adaptation.
A un degré plus important, la dépression est sévère et se traduit par une hyperactivité de l’axe hypothalamo–hypophyso-surrenalien (HPA). A ce moment seront prescrites des thérapies à effet anti dépresseur qui vont entre autres diminuer l’activité HPA. Le  stress qui active l’HPA indispensable à notre survie, induit aussi la dépression qui n’est qu’une réponse adaptative. La dépression protège contre le comportement agressif de l’environnement relationnel ou événementiel  par un repli sur soi.
Le stress peut être un stimulant ou peut conduire à un état d’anxiété et de dépression.
Quelle thérapie pour le stress ? Le traitement du fond repose sur la psychothérapie analytique ou comportementale. Le soutien de la famille et des proches est très important. Avec les changements de notre vie qui se modernise et qui nous impose des agressions multiples, notre organisme réagit aux différentes pressions physiques et mentales. Ces stimuli corporels et émotionnels répétitifs altèrent notre équilibre. Un état de stress chronique est responsable  dans la génèse  de manifestations cliniques diverses qui peuvent traduire la survenue d’affections pathologiques graves.  
Les solutions possibles résident dans le changement pendant quelques temps en rompant avec les habitudes, des séances de relaxation, de détente et de relâchement musculaire, la natation car l’eau libère de tout stress par son caractère complet agissant positivement sur la circulation, la respiration ,la force musculaire,la souplesse des articulations. Le massage  doux et  lent agit avec bénéfice sur les récepteurs cutanés.
La pratique du yoga ou de la sophrologie sont également grandement utiles si bien assimilés.

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