Culture

Skateboard : un sport et une passion

© D.R

De jeunes adolescents équipés de leur planches de skate se donnent rendez-vous à la place «Saht Al Amal» ou au skatepark à Agadir. Les curieux s’arrêtent un moment et les regardent avec étonnement. Sauts d’espaces, de marches, les skateurs s’acharnent à améliorer leurs technicités. Le skateboard est devenu au fil des jours l’un des sports favoris des jeunes Marocains. Sport d’extrême et discipline 100% urbaine, le skateboard, qui se pratique via des planches à roulettes, a aujourd’hui plus d’un disciple.Inventée dans les années soixante en Californie, cette discipline s’est répandue dans le monde entier. A Agadir, comme dans les autres villes du Royaume, des dizaines de jeunes se rencontrent les samedis.Ils s’exercent, répètent en leitmotiv une nouvelle technique ou un nouveau saut, jusqu’à l’obtention d’une meilleure prestation. Badreddine Lababsi est l’un de ces jeunes qui voue une passion sans égale à cette discipline. Il parle avec émotion de sa passion pour ce sport. «Cela fait 7 ans que je pratique le skateboard. J’ai découvert cette discipline grâce à mon frère qui était également skateur et depuis ma passion n’a cessé de croître», déclare-t- il. Une passion qui conduira ce jeune d’une compétition à l’autre. «J’ai participé à plusieurs compétitions et j’ai gagné à deux reprises le premier prix dans le cadre des compétitions nationales», explique le jeune skateur. Cependant, entre la passion pour ce sport et les contraintes liées à la pratique, les jeunes skateurs soulignent leurs mécontentements. Cette discipline ne bénéficie d’aucun appui. Il faut aussi relever l’absence d’infrastructures dédiées à ce sport, le manque de structures de promotion, d’encadrement et de professionnalisation pour d’éventuelles participations aux compétitions internationales. «Il est vrai que la ville dispose d’un espace pour la pratique de cette discipline et l’effort de la mairie est louable. Mais cela n’est pas suffisant», explique Badereddine. Cet espace est loin d’être dédié complètement à cette discipline. Ce qui pose des problèmes pour la sécurité des skateurs et les usagers de cet espace public. L’engouement des jeunes est là et les efforts des associations et des responsables doivent se fédérer pour créer une atmosphère propice à l’épanouissement de ces jeunes. «On se retrouve confrontés à plusieurs handicaps : absence de skatepark, problème de sécurité, problème de sponsoring. Certains finissent par abandonner, faute de moyens», explique avec amertume ce jeune skateur. Malgré la passion de ces jeunes, la pratique de ce sport revêt un grand danger en l’absence de dispositifs garantissant leur sécurité. Les skateurs restent confrontés à toutes sortes d’accidents qui peuvent survenir lors des exercices ou des compétitions. D’où la nécessité de mettre au profit de ces jeunes des moyens pour assurer leur sécurité. Le skate peut constituer un moyen d’épanouissement de la jeunesse marocaine comme il peut représenter le drapeau marocain lors des compétitions internationales. Mais pour ce faire, les efforts doivent être consentis dans ce sens. A commencer par la création de centre ou club de formation, la mise en place des dispositifs de sécurité, la construction des skateparks et le soutien financier. Car même pour les rares personnes qui arrivent à être sponsorisées par certaines marques, ils ne bénéficient en grande partie que de réductions sur le matériel. En attendant de voir ce sport hissé au rang des sports professionnalisés, les jeunes skateurs marocains se battent avec leurs propres moyens. «Je rêve de représenter un jour le Maroc à la plus grande compétition mondiale qui se tient à Los Angeles», explique Badreddine. Le rêve de ce jeune verra-t-il le jour?

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