Culture

Sofia El Bouanani : «Le public doit être fier de moi et non choqué»

© D.R


ALM : Si on vous demande de vous présenter, que direz-vous?
Shalya : Je suis une jeune Marocaine native de Casablanca où j’ai vécu pendant 18 ans. Le chant et la danse sont ma passion depuis toujours. Dès l’âge de trois ans et demi, ma mère a eu la merveilleuse idée de m’inscrire dans une école de danse, alors que mon père voulait que j’obtienne mon Bac, avant de forger ma passion artistique. Je suis tout à fait d’accord avec lui. (Rires)

Et par la suite ?
Une fois mon Bac en poche, je me suis envolée en France où j’ai poursuivi mes études : un diplôme d’Etat de danse, un BTS par correspondance option hôtellerie et restauration et aussi la chanson. J’ai interprété du blues, jazz et de la soul avec plusieurs groupes. De ce fait, j’ai pu côtoyer des artistes hors-pair en l’occurrence Yacine Bouzidi, Stomy Bugzy puis Jean-Michel Padilla, mon producteur actuel.

Parlez-nous un peu de vos débuts ?
Mes débuts effectifs étaient au sein de mon équipe chez «Hit sound production», j’ai eu beaucoup de chance d’intégrer cette structure où l’esprit de famille et le partage règnent.  Avec cette équipe, constituée de danseurs professionnels, je suis dans mon élément. Nous avons fait des tournées clubs, des plateaux radio, émissions et interviews.

Qu’en est-il de «In the party»?
«In the party » est mon premier single. Sa sortie trace la naissance de Shalya. Il s’agit du ragga dance hall, un style commercial très loin de mon style musical passé. Pour avoir une certaine notoriété en France, il faut passer par le style commercial pour pouvoir revenir, après, à l’authenticité de la musique.

Comment évaluez-vous cette expérience ?
Le succès de ce single a fait notre fierté. Un an après sa sortie, il est toujours diffusé à la Radio et figure sur dix-sept compilations. De même, il a été sélectionné N°1 des clips pendant plus de seize semaines sur les chaînes télévisées, N°1 en Turquie et top 3 des clubs en France. J’ai été agréablement surprise par ces échos. Ainsi, l’aventure continue. Mon deuxième single vient de voir le jour. Intitulée «Papy», cette chanson est déjà diffusée sur toutes les chaînes françaises et du câble.

Pourquoi avez-vous choisi «Shalya» comme nom de scène?
À vrai dire, c’est le choix de mon producteur. Je voulais garder le «S» de Sofia ainsi qu’une consonance orientale. En parallèle, Jean-Michel Padilla adorait la chanteuse américaine «Alya». En combinant tous ces éléments, le pseudo «Shalya» est né.

Vous optez pour la chorégraphie dans vos représentations. Pourquoi ce choix ?
Je suis une grande passionnée du show, notamment la danse. Cependant, je n’ai pas encore réalisé ma plus belle performance. J’ambitionne de faire un mixage entre la «vraie danse» et la «danse du clip». Il faut dire que les idées fusent. Je réserve plusieurs surprises pour plus tard.

On vous associe souvent à la chanteuse Shakira. De même, certains disent que vous l’imitez. Qu’en pensez-vous ?
M’associer à la fabuleuse Shakira, qui est une artiste de renommée internationale, est pour moi un immense honneur. Toutefois, l’imiter reste un peu insensé. En dépit de nos origines orientales et la similitude de notre mouvement sur scène, le timbre de nos voix est différent.
Certes, Shakira est la seule artiste qui a osé montrer ce déhanchement oriental, mais les gens semblent oublier qu’une plastique semblable, tous les Orientaux en ont!

À quel style musical appartient Shalya?
Je ne me réfère pas à un style précis. J’ai chanté du blues, de la soul et actuellement le ragga dance hall comme j’intégrerai d’autres variétés prochainement. Je n’ai pas de préférence.

Ne pensez-vous pas que votre style allait choquer le public marocain?
Les Marocains sont de grands adulateurs du style et des artistes américains. Supposant que je suis originaire des Etats-Unis, à ce moment-là rien ne les choquerait.
Le public marocain doit être fier de Shalya plutôt que choqué. Après tout, je suis une artiste marocaine qui a su réussir en France, Turquie, Canada, Suisse, Allemagne et Espagne. Tout ce public a adhéré alors pourquoi les gens de mon pays ne danseraient pas sur mes chansons ? Je me suis battue et accrochée pour prouver au monde entier que les rêves se réalisent avec la foi , la volonté et la persévérance.

Quel rapport établissez-vous avec le Maroc. Vous verra-t-on un jour chanter en arabe ?
Le Maroc représente avant tout mes origines. Je suis très attachée à ce pays que j’aime profondément. Concernant le chant en arabe, je le fais déjà pour ma famille. (Rires). Dans mes compositions, vous trouverez toujours des influences orientales. C’est une bonne idée, je serai ravie de la concrétiser. Entre-temps, je dois étudier cela avec mon producteur.
Selon vous, quel message devrait véhiculer un artiste ?
L’artiste doit aller au bout de ses rêves tout en restant lié à ses racines et à sa culture! De même, il doit servir son pays. Quand j’étais encore lycéenne, j’organisais souvent des concerts dans le cadre des activités caritatives. Aujourd’hui, si je le peux, je n’hésiterai pas à le faire encore une fois. J’aime aider les autres. C’est en quelque sorte ma facette cachée.

Et quel est le secret de votre beauté ?
Une fameuse recette : Rires aux éclats.

En dehors de vos engagements artistiques, comment gérez-vous votre temps ?
Figurez-vous que je suis une véritable casanière ! En France, c’est surtout les studios, les répétitions et les tournées. C’est quand je rentre au Maroc que je m’éclate dans nos belles soirées. Mes grands moments de fête sont avec ma famille, mes sœurs, mon frère et ma belle-sœur.

Quelle place occupe l’amour dans votre vie ?
Aujourd’hui, c’est ma carrière qui est au premier plan. Cependant, je suis une grande romantique et même fleur bleue, j’espère bien un jour fonder une famille pour lui donner tout mon amour.n

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