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Taher Ben Jelloun ouvre la saison culturelle à l’IMA de Paris

© D.R

Sa nouvelle exposition intitulée «J’essaie de peindre la lumière du monde», prévue du 10 octobre 2017 au 7 janvier, est une nouvelle occasion à ne pas rater pour découvrir ou redécouvrir la vocation (cachée) de Tahar Ben Jelloun.

Après ses expositions impressionnantes à Rome, Turin, Palerme, Marrakech, ou encore à Tanger, Tahar Ben Jelloun se prépare à exposer ses nouvelles créations à l’Institut du monde arabe (l’IMA). On le sait romancier, essayiste, poète, et critique d’art mais on connaît moins Tahar Ben Jelloun le peintre. Sa nouvelle exposition intitulée «J’essaie de peindre la lumière du monde», prévue du 10 octobre 2017 au 7 janvier, est une nouvelle occasion à ne pas rater pour découvrir ou redécouvrir la vocation (cachée) de Tahar Ben Jelloun.

Il faut dire que ce dernier a écrit sur différents peintres et sculpteurs marocains à l’instar de Belkahia, Bellamine, Chaïbia, Gharbaoui, Kacimi… ou encore Matisse, Giacometti, Claudio Bravo, Mimmo Rotella…, vivants ou morts. Il a beaucoup regardé les œuvres. Si, comme il le dit, il a toujours griffonné et dessiné, ce n’est que depuis 2010 qu’il peint. D’abord en coloriant, à la demande d’un ami, ses dessins agrandis, puis en abordant la toile blanche. La peinture est devenue pour lui un travail, comme l’est l’écriture. Un style s’affirme au fur et à mesure qu’il approfondit et décline le motif: une porte, un marabout. Il gagne en confiance, il est heureux d’attaquer une toile, même s’il a conscience d’être en train d’apprendre à peindre d’une manière plus sérieuse. Tahar Ben Jelloun écrit sur la douleur du monde, son œuvre littéraire est née d’un drame. En revanche il n’y a pas de drame derrière sa peinture, elle est une joie retrouvée.

C’est à la découverte d’une création en devenir qu’invite l’exposition. Elle réunit en effet ses travaux sur toile et papier en les mettant en regard de quelques œuvres d’artistes qu’il aime. Elle confronte également ces travaux à ses manuscrits pour dévoiler, un peu, les deux faces de l’homme. «Ce qui éclate au grand jour dans la peinture / C’est la liberté / Peindre le monde / Deviner l’âme tourmentée de l’homme / La couvrir de formes et de couleurs / Sans suivre un cheval fou / Sans répondre aux injonctions morales / C’est cela l’éclat de la liberté. / L’artiste n’a de compte à rendre qu’à sa propre nuit», dit en effet l’un des poèmes.
Une fois de plus, «j’essaie de peindre la lumière du monde» de Taher Ben Jelloun nous invite à entrer dans son univers haut en couleurs chaudes, celles de la gaieté du cœur et de la joie de vivre.

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