Culture

Tanger fait aussi son cinéma

© D.R

A peine a-t-on clôturé le 5ème Festival international du film de Marrakech, qu’une autre fenêtre s’ouvre sur le septième art. Après la remarquable percée réalisée dans la ville ocre, dont les belles images ont fait le tour du monde, c’est aujourd’hui Tanger qui se prépare à créer l’événement. Du 2 au 10 décembre 2005, la ville du détroit abritera le 8ème Festival national du film (FNF).
Bi-annuel, ce festival se veut l’occasion de méditer sur la production et la création cinématographiques nationales. Vu le nombre considérable de films atteint ces deux dernières années (21 longs-métrages et 42 courts-métrages), accompagnés en amont par l’encouragement du CCM qui a revu à la hausse l’enveloppe consacrée à l’aide à la production cinématographique (avances sur recette), eu égard également au nombre impressionnant des prix obtenus par nos cinéastes à l’étranger, cette huitième édition se présente comme une étape-charnière dans l’histoire du FNF en particulier, et du cinéma marocain en général. Deux compétitions sont au programme, la première départagera un total de 21 longs-métrages : «A Casablanca les anges ne volent pas» de Mohamed Asli, «Ailes brisées» d’Abdelmajid R’Chich, «Casablanca Day Light» de Mostapha Derkaoui, «Elle est diabétique, hypertendue et refuse toujours de crever» de Hakim Noury, «Ici et là» de Mohamed Ismaïl, «J’ai vu tuer Ben Barka» de Serge le Peron et Saïd Smihi, «Jawhara» de Saâd Chraïbi, «Juanita de Tanger» de Farida Belyazid, «L’Enfant endormi» de Yasmine Kassari, «La Chambre noire» de Hassan Benjelloun, «Le Gosse de Tanger» de Moumen Smihi, «Le Grand Voyage» d’Ismaïl Ferroukhi, «Le Regard» de Noureddine Lakhmari, «Les Bandits» de Saïd Naciri, «Marock» de Laïla Marrakchi, «Mémoire en détention» de Jilali Ferhati, «Réveil» de Mohamed Zineddaine, «Rahma» d’Omar Chraïbi, «Symphonie marocaine» de Kamal Kamal, «Tarfaya» de Daoud Oulad Syad et «Tenja» de Hassan Lagzouli.
Entre ces 21 longs-métrages, la compétition s’annonce serrée. Plusieurs films en lice ont d’ailleurs obtenu de nombreux prix : «A Casablanca les anges ne volent pas» (Tanit d’Or aux 20èmes Journées cinématographiques de Carthage et prix du jury du 7ème Festival international du film de Manille, Philippines) ; «Mémoire en détention» (Grand prix du 12ème Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan et prix du meilleur scénario du 28ème Festival international du film du Caire) ; «Le Grand Voyage» (Prix spécial du jury du 19ème Festival international du film francophone de Namur, Belgique) ; «L’Enfant endormi» (Grand prix et prix d’interprétation à Rachid Brakni, du Festival de Kaszalin, Pologne) ; «Tarfaya » (Grand prix du Festival international du film indépendant de Bruxelles)…
Dans la catégorie court-métrage, la liste est longue (42 films). On peut citer, entre autres, «Jardin de Ride» de Hicham Lasri, «Bonne correction» d’Abdelmounaïm El Jarib, «Danger man» de Yassine Fennane, «Extraterrestre» de Mohamed Cherif Tribek, «L’ascenseur» de Salma Bargach, «Le Chant des sirènes» de Nawfal Berraoui, «Pieds nus» de Mohamed Miftah, «Sang d’encre» de Layla Triki, «Une place au soleil» de Rachid Boutounes, «Week-end» de Rachid Hamman, «Pardon et châtiment» de Souleimane Lotfi et «R’da» de Mohamed Ahed Bensouda.
Au total 63 films, longs et courts-métrages compris, seront en lice.
En marge de cette compétition, le Centre cinématographique marocain (CCM) prévoit une rencontre-débat sur le thème «Cinéma et télévision : quels enjeux de production?». A cette rencontre, qui sera présidée par Noureddine Saïl, prendront part Latif Lahlou (producteur, président du Groupement des auditeurs, réalisateurs et producteurs), Sarim Fassi Fihri (président de la Chambre marocaine de producteurs de films) et Daniel Shwarts (directeur d’agence de communication et d’étude de marché). Un programme aussi riche que pointu.

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