Culture

Tanger : La région malade de sa presse

A la veille de la journée internationale de la liberté de la presse, les professionnels du secteur, au niveau de la ville de tanger, portent plutôt un regard inquiet sur la profession: le marasme est ressenti partout chez plus de trente titres, qui cherchent une place au soleil dans cette ville à forte tradition journalistique.
il y a 40 ans, la presse avait une audience beaucoup plus large qu’aujourd’hui, malgré les avancées réalisées dans le domaine de l’enseignement, le recul de l’analphabétisme et l’amélioration du niveau de vie de la population, martèle d’emblée m. khalid mechbal, rédacteur en chef de l’hebdomadaire en langue arabe « achamal ». paradoxal? en guise de réponse, m. mechbal tire pêle-mêle sur l’inadéquation du code de la presse avec les changements à l’oeuvre au Maroc, les charges de la distribution des journaux, le prix du papier, l’exiguïté du marché, le clientélisme dans la répartition de la publicité, le parasitisme qui gangrène la profession. bref, nous avons besoin de passer notre presse régionale à la loupe, relève-t-il dans une déclaration à map-tanger. En effet, pour alarmant que ce constat puisse paraître, il est révélateur d’un malaise profond, qui traverse tous les segments de la profession.
comment en est-on arrivé là? pourquoi l’imprimé perd-il de plus en plus de son emprise d’antan? d’où vient le rejet du lectorat? où sont passés les lecteurs? comment rendre au journal sa splendeur?
a cette avalanche d’interrogations, m. mechbal estime nécessaire de soumettre la presse régionale à un travail de laboratoire, afin de répondre de manière scientifique aux handicaps qui en entravent l’épanouissement, tout en tirant à boulets rouges sur le tort fatal que ccertains maîtres-chanteur ont porté à la profession.
considérant que le sensationnel a fait long feu, m. mechbal a indiqué que son titre (4500 exemplaires, 3ème années d’existence) s’applique à créer un nouveau lectorat avide d’informations de proximité, en particulier, les traces mnésiques de son environnement immédiat et la gestion de la chose publique locale. même son de cloche chez m. abdelmalek salhi, directeur de l’hebdomadaire « la chronique » qui, estimant que l’avenir appartient à la presse régionale, se fait l’héraut de la concurrence sur la scène journalistique : la subvention tue l’esprit de la créativité chez les entreprises médiatiques et grève la concurrence, qui est le seul créateur de mouvement, de sens et d’avancées, dit-il.
adepte de la devise selon laquelle la presse étant un sacerdoce, il faut bien pourvoir aux frais du culte, il souligne l’impératif pour les grandes entreprises et les gros annonceurs de s’ouvrir sur la presse locale et de décentraliser la prise de décision en matière de budget publicitaire afin d’aller de pair avec la politique de la régionalisation adoptée par le maroc.
m. salhi, dont le titre (4000 exemplaires, 1ère année d’existence) fait dans le divers, déplore, entre autres, le black-out sur l’information au niveau régional.

• par houcine maimouni (map)

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