Culture

Tarik Boukhari le disciple d’El Fad

© D.R

Tarik Boukhari est un nouveau visage et un nouveau nom qui vient s’ajouter à la liste des acteurs du cinéma marocain. Cependant rien ou presque tout ne le prédestinait au départ à être comédien. Ce dernier n’est pas issu de l’Institut supérieur d’art dramatique (ISADAC) comme  le sont actuellement la plupart des jeunes acteurs. Tarik Boukhari est loin d’avoir fait le parcours classique, à savoir : passage par l’ISADAC, pièces de théâtre, puis enfin cinéma. Il ne pouvait pas deviner qu’il allait jouer un jour dans plusieurs longs métrages ainsi que dans des téléfilms. Mais comme dirigé par une sorte de destinée, Tarik Boukhari âgé de 28 ans, joue dans plusieurs films des réalisateurs marocains les plus confirmés tels que Hassan Benjelloun, Omar Chraïbi, ainsi que Mustapha Derkaoui. A l’origine de ce scénario se trouve un homme: Hassan El Fad. Cet acteur et humoriste marocain fut à l’origine de sa découverte. C’est lui qui révéla les talents de Tarik Boukhari. Tout a commencé dans les années 90. Tarik Boukhari était à l’époque étudiant en dernière année au Lycée Oqba Ibnou Nafii.
Hassan El Fad lui, dispensait des cours d’initiation aux Beaux-arts et enseignait également le théâtre dans cette même institution. Le hasard a fait, que cet humoriste, aujourd’hui auteur de plusieurs one man-show- dont le dernier Doctor Ghlala- a rencontré Tarik Boukhari dans ses cours. Il découvrit en lui des talents théâtraux enfouis.
« C’est Hassan El Fad qui m’a fait en quelque sorte aimer le théâtre, il m’a encouragé et m’a tendu son aide », déclare le jeune acteur Tarik Boukhari avec un brin de nostalgie». Son coach, Hassan El Fad l’a intégré avec lui dans ses pièces de théâtre et aussi dans ses sketchs télévisés.
A chaque fois que Hassan El Fad se lançait dans un nouveau projet que ce soit théâtral ou télévisuel, il faisait appel à lui. C’est ainsi que Tarik Boukhari joua dans « Canal CBB » qui était diffusé en 2000 sur la première chaîne nationale RTM, et il joua également dans « Café avec Hassan». Mais avant, de suivre le chemin tracé par Hassan El Fad et d’intégrer son équipe dans plusieurs projets, Tarik Boukari a fait un passage au Conservatoire municipal de Casablanca en 1996. Trois ans après, Tarik Boukhari se lança dans une brève expérience avec le dramaturge Tayeb Seddiki. Une période qui fut une parenthèse pour Tarik Boukhari, il en parle comme une expérience importante mais succincte.
Après s’être rodé dans le théâtre dans plusieurs rôles avec son maître Hasan El Fad, Tarik Boukhari pousse la porte du 7ème art. Il y entre par le biais et la proposition du réalisateur Hassan Benjelloun. C’est ainsi qu’il jouera pour la première fois un rôle de cinéma dans le long-métrage « Les lèvres du silence » en 2000. Il y incarne le rôle de l’étudiant perturbateur. Un rôle que ce jeune acteur interprète souvent. Il apparaît dans des rôles de méchant. Ce rôle prédomine dans l’interprétation de Tarik Boukhari. Mais selon ce dernier, il ne s’est jamais retrouvé à jouer les mêmes rôles et il en est très satisfait. « Je remercie Dieu de ne pas avoir interprété les mêmes rôles, changer de personnage est tout le temps enrichissant ». Enfant rebelle, fils à papa, élève perturbateur, Tarik Boukhari touche à tout. Armé d’une curiosité qu’il considère comme un besoin pour évoluer et sait qu’il est un nouveau venu dans cet univers du cinéma. Du comique au tragique, Tarik Boukhari a brassé tous les genres et les styles d’interprétation.
Tarik Boukhari n’en refuse aucune. Il est ouvert à toutes les propositions. « J’ai même interprété le rôle de cascadeur ». Ce changement de facettes se retrouve également dans le caractère de cet acteur, qui assiste également dans la réalisation. « Je n’aime pas me limiter à un seul secteur, le cinéma rassemble toute sorte de métiers dont le montage et le mixage ». Influencé par Hassan El Fad, Tarik Boukhari est caméléon, « j’ai participé au montage de plusieurs téléfilms et sit-com comme Sir Hta Tji ». Et d’ajouter « je n’aime pas me contenter d’un seul secteur dans le cinéma, car pour être un très bon acteur, il faudrait réussir à maîtriser toutes les techniques de cinéma». Ainsi Tarek Boukhari est ouvert à tout. D’autres réalisateurs comme Omar Chraïbi, Mustapha Derkaoui et Hakim Belabès l’intègrent avec eux dans leur projets. Tarik Boukhari s’estime reconnaissants de leur aide et de leurs encouragements. « On a eu confiance en moi et on m’a fait connaître». Tarik Boukhari ne nie pas cet état de fait et le reconnaît. Un trait de caractère de plus chez ce jeune acteur poussé par les réalisateurs marocains les plus connus de la scène artistique.

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