Culture

Tarik Mounim, le beau combat d’un cinéphile

© D.R

Il a un visage angélique et un regard envoûtant. Tarik Mounim est acteur et président fondateur de l’Association «Sauvons les salles de cinéma au Maroc». Ce jeune homme ambitieux voit le jour à Dole, la ville natale de Louis Pasteur. Il découvre très tôt le monde artistique. «A l’école primaire, j’étais toujours le premier à participer aux activités artistiques. Plus tard au collège, je faisais partie d’une troupe de théâtre», déclare Tarik. Mais sa première passion est la musique. Tarik grandit dans une famille de mélomanes. «Ma mère est fan de films et de musique égyptienne. Tout au long de la journée, elle écoutait des disques d’Oum Keltoum et Farid El Atrach», se souvient–il. Par la suite, Tarik commence à écrire des textes et à composer. Il prépare une maquette et sera très vite repéré par un producteur. A 18 ans, il signe avec une maison de disques et se retrouve à Paris.C’est alors qu’il découvre le monde show du business et rencontre plusieurs artistes. «J’ai vécu avec la musique une véritable histoire d‘amour.», affirme Tarik. La seconde étape de son parcours artistique est le théâtre. Il joue au théâtre Du Marais situé en plein cœur de Paris. «Le théâtre est un second chez moi. J’y ai trouvé refuge», explique-t-il. Durant sa carrière, il jouera dans plusieurs pièces dont «Nuit d’ivresse», «La Mouette», «Lettre d’une inconnue», «Antigone», «Hortense dit je m’en fous». Son autre passion est le cinéma. Ses débuts dans le monde du 7 ème art sont loin d’être faciles en raison des ses origines. «Les jeunes acteurs d’origine maghrébine ont du mal à décrocher des rôles lors des castings. Certains de mes amis français réussissaient à décrocher 10 castings par mois. Alors que c’est à peine si j’arrivais à en avoir un tous les six mois. A un moment donné, on m’a proposé et encouragé à changer de prénom pour faire carrière. Par fierté, j’ai refusé. Mes parents n’ont jamais renié leurs origines.Pour moi, il était inconcevable de les décevoir», raconte Tarik. Il jouera dans plusieurs films. En 2001, il interprète le rôle principal dans «Manon Maman», un court-métrage de Paul Champart. Quatre ans plus tard, on le retrouve dans «C’est beau une ville la nuit» de Richard Bohringer. En 2007, il joue dans le film de Mohamed Ismaïl «Adieu Mères» où il interprète le rôle de Mehdi, un jeune musulman rebelle qui tombe amoureux d’une juive. Pour Tarik, être acteur, c’est aussi agir. A travers son association «Sauvons les salles de cinéma au Maroc», Tarik et les membres de l’association mènent un rude combat pour sauver les salles de l’oubli et de la destruction et d’en faire une nouvelle fois, des vecteurs régionaux de culture. La réhabilitation de la salle de cinéma «L’EDEN» constitue un premier pas dans cette lutte de longue haleine. Côté projets, Tarik ne chôme pas. Il vient de terminer un court-métrage aux côtés de Nadia Baraoui, une jeune actrice talentueuse. «Nadia interprète le rôle de mon épouse qui est animatrice radio. C’est une femme très active et profondément investie dans son travail. Son mari lui reproche de ne pas lui consacrer assez de temps. Ce film retrace la vie quotidienne des couples et montre l’avancée de la femme marocaine dans la société», raconte Tarik. Parmi les autres projets figure un documentaire sur les salles de cinéma, une série de fiction qui sera prochainement diffusée sur les chaînes françaises. Tarik Mounim reste l’un des rares acteurs qui se mobilisent corps et âme pour la protection des salles de cinéma. Soutenons cette noble cause.

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