Culture

Thami Ghorfi : «Chaque média a trouvé sa place et son positionnement»

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ALM : Que pensez-vous de la décision de la HACA de surseoir à l’attribution d’une nouvelle licence de Télévision ?

Thami Ghorfi : La Haute Autorité a surpris par sa décision l’ensemble des acteurs du secteur. Vous avez raison de reprendre le mot juste dans le communiqué de la HACA : il s’agir bien de surseoir. Vous noterez là qu’il n’y a aucunement un résultat, ni un jugement des différents dossiers. Il me semble important que les nouvelles chaînes arrivent lors de la relance du marché publicitaire. Il s’agit pour moi d’une situation conjoncturelle. La HACA a comme mission d’assurer la régulation du secteur d’une part mais aussi sa réussite d’autre part.

Avec l’arrivée de quatre nouvelles Radios, comment voyez-vous l’évolution du paysage médiatique marocain ?
Très positivement ! Gardons à l’esprit que nous sommes en train de construire tout un marché et tout un secteur avec ses multiples intervenants. L’arrivée des nouvelles Radios est une bonne chose. D’abord pour les auditeurs qui peuvent y trouver des contenus adaptés par rapport aux spécificités de chacune de ses radios spécialisées. Ensuite, pour le respect du pluralisme qui contribue à bâtir la démocratie marocaine.

Quel sera l’impact de ces nouvelles fréquences attribuées aux Radios privées ? 
C’est simple, les auditeurs auront plus de choix. La compétition profite toujours aux consommateurs. Ce sont les auditeurs qui sont les consommateurs d’une Radio. Ils auront accès à encore plus de diversité de contenu. C’est une bonne chose… Aswat était la plus large couverture des Radios de la nouvelle génération, elle a obtenu dans cette nouvelle fournée les fréquences nécessaires pour compléter la couverture de tout le territoire national. C’est pour nous une réelle fierté. Nous avons un devoir d’équité vis-à-vis de nos compatriotes en leur offrant tous les contenus d’Aswat et de les accompagner dans leur quotidien et avec le plaisir en plus !

Comment Aswat compte-elle- faire face à la concurrence ?
Nous sommes arrivés, il y a à peine 2 années, sur le marché et il a fallu relever rapidement de nombreux challenges liés à la qualité des contenus, à leur diversité, à l’usage astucieux des langues (darija, arabe et français), à une bonne programmation musicale, à la formation des ressources humaines, au déploiement d’un réseau assurant une très large couverture…
La concurrence est une bonne chose, je ne peux imaginer le contraire. C’est avec une offre diversifiée de Radios que nous élargirons le marché publicitaire. Il y a encore de la place à mon avis. Vous avez remarqué que malgré tous les questionnements d’il y a deux ans et demi chaque média a trouvé sa place et son positionnement. L’équipe d’Aswat sait relever les défis et rester humble… nous savons que nous bâtissons dans le temps.

Comment voyez-vous l’avenir du paysage audio-visuel marocain ?
Au-delà des situations de conjoncture, nous contribuons les uns et les autres à créer de la richesse économique directement à travers les emplois mais aussi en soutenant la consommation intérieure. Je suis optimiste pour l’avenir. Nous aurons bien un jour des Télés privées. Les Radios seront encore plus proches de la vie des citoyens marocains et on aura encore plus de plaisir à les écouter.

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