Culture

«This must be the place» : Sean Penn en ex-rockstar à la recherche du passé

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Une ex-rockstar dépressive tente de donner un sens à sa vie: «This must be the place» de Paolo Sorrentino, présenté au Festival de Cannes en mai, suit la quête des ses origines par un Sean Penn gothique, des faubourgs de Dublin aux confins de l’Utah. Tignasse noire savamment dépeignée, yeux cernés de khôl et rouge à lèvres, ressemblant furieusement à Robert Smith des «Cure», Cheyenne, 50 ans, a connu la gloire et Mick Jagger. Il vit dans sa luxueuse maison en Irlande, terrassé par l’ennui, surveillant le cours de ses actions et remâchant sa culpabilité : deux adolescents se sont suicidés après avoir trop écouté une de ses chansons «déprimantes». «Je voulais écrire quelque chose sur un homme de 50 ans qui est resté un enfant», a expliqué lors d’une conférence de presse l’Italien Paolo Sorrentino. La vie de Cheyenne va pourtant basculer avec la disparition de son père, un juif new-yorkais qu’il n’a pas vu depuis trente ans. Il découvre que celui-ci a passé toute sa vie à rechercher un gardien d’Auschwitz qui l’avait humilié. L’ex-rocker se lance alors à son tour dans une enquête erratique et déjantée à travers l’Ouest américain pour retrouver le criminel nazi. «Il y a un moment dans notre vie où on ne doit avoir peur de rien», dit Cheyenne. Paolo Sorrentino a convaincu Sean Penn de tourner avec lui lors de la soirée du palmarès cannois en 2008, alors que l’acteur américain était président du jury et le cinéaste prix du Jury pour «Il Divo», un film sur l’ancien président du Conseil italien Giulio Andreotti. Tournant pour la première fois hors de son pays, Sorrentino n’a pas résisté à la fascination des grands espaces américains et des villes fantomatiques de l’Ouest magnifiquement saisis dans ce film très travaillé graphiquement, parfois jusqu’à l’esthétisme.

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