Culture

Timitar : Clôture en apothéose

© D.R

«Nous croisons les doigts pour cette soirée tant attendue» Ces paroles sont celles de Brahim El Mazned, le directeur artistique du festival d’Agadir «Signes et cultures». C’est à quelques heures seulement du début de la soirée de la clôture que Brahim El Mazned prononçait ces mots. Des mots qui espéraient la réussite de a clôture. C’est une soirée attendue car il s’agit d’ une sélection de spectacles réservés pour la première édition de ce festival. La programmation n’était plus une surprise. Tout le monde savait à quoi il devait s’attendre. Les pronostics allaient bon train. Réussite ou échec ? En réalité, la programmation des spectacles de clôture s’est effectuée de sorte à ce que le final soit marquant et mémorable. A la place el Amal pour débuter cette soirée, le public avait rendez-vous avec le groupe Rekba de Zagora. Cette troupe a présenté une danse au rythme captivant. Le groupe place au centre un couple qui exécute une chorégraphie cadencée. La poésie chantée ce soir là évoquait la vie et l’amour vécues par cette communauté des oasis du sud.
La place El Amal qui possède une capacité de 20.000 personnes était bondée ce dimanche 11 juillet. Le public est venu nombreux assister à cette soirée de clôture. Avec sagesse et pacifisme, le public gadiri a scandé des slogans qui aspiraient à la joie et au plaisir d’être de la fête. Les cris de joie pouvaient atteindre quelques mètres plus loins de la scène. Mis à part quelques petites colères dues au fait que des barrières étaient là pour séparer les gens du peuple des personnalités du show biz. Mais cette mesure à été prise par souci de sécurité. L’atmosphère était tout de même paisible.
Une demi-heure après le spectacle de Rekba de Zagora, les spectateurs avaient rendez-vous avec les tambours du japon. Le temps d’un spectacle, les sons des tambours ont transporté le public jusqu’au pays des samourais. Sans billet d’avion, les spectateurs ont survolé le Japon au rythme des taikos. Taïko est le nom générique pour désigner les tambours japonais.
Créé en 1959 par Kobayashi Seido, OEDO SUKEROKU TAIKO fut le premier ensemble à présenter à Tokyo des spectacles comportant uniquement des taikos.
Ce sont des tambours aux sonorités profondes qui se retrouvent dans l’ensemble de la tradition musicale japonaise et accompagnent toutes les festivités. Ils faisient partie également des cérémonies religieuses au Japon. C’est une musique qui est représentative de toute l’histoire millénaire du Japon. Kobayashi Seido fut ainsi le pionnier d’un mouvement de renaissance du taiko qui s’est développé depuis dans tout le pays. La culture japonaise s’éloigne beaucoup de la culture marocaine, mais malgré cela le public était très nombreux. Emportés par ces rythmes, les spectateurs avaient les yeux rivés sur la scène. Des photographes étrangers venus pour couvrir l’évenement prenaient photos après photos. «C’est un spectacle que nous n’avons pas l’occasion de voir tous les jours et qu’ils ne faut pas rater», disaient certains. En effet, en plus des sons des tambours, les danseurs et chorégraphes japonais transmettaientt tout leur art ancestral et le faisaient découvrir à tous. Plus qu’un spectacle ce fut un partage.
Du côté du théâtre de verdure, le public avait rendez vous pour poursuivre la soirée, avec l’ensemble Horvath Gypsy Band. Ce groupe est dirigé par O. Bashir, le fils du virtuose irakien.Tout comme son père, O. Bashir, luthiste irakien née en Hongrie, est un soliste. Mais il aime faire des expériences pour enrichir davantage ses connaissances musicales. Après avoir exploré des musiques aussi variées que les mélodies traditionnels irakiennes ou turques, ou encore les plus belles pièces du répertoire classique, O. Bashir s’est tourné vers la culture tsigane. Et c’est cette nouvelle expérience que O. Bashir a tenu à partager avec les festivaliers.
Après le luth et les rythmes tsiganes, c’était au tour de Randy Weston, qui aime se dire marocain, car il a du sang africain dans les veines de présenter son concert de Jazz. Rekba de Zagora, les tambours du Japon, Horvath Gypsy Band ou encore Randy Weston, toutes ces groupes ont illuminé la ville d’Agadir, pour la soirée de clôture du festival Timitar. Dores et déjà le rendez-vous est donc fixé pour la prochaine édition qui aura lieu, peut-être toujours en juillet.

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