Pour établir un dialogue avec la foire d’art contemporain 1:54 de Marrakech
A partir de ce jeudi 22 février, la ville de Marrakech accueillera la 1:54 Contemporary African Art Fair, un événement très attendu, qui inaugure sa 1ère édition sur le continent africain. Dans ce sens, le Comptoir des mines Galerie s’associe à cette manifestation de grande ampleur qui célèbre les créateurs du continent en accueillant, jusqu’au 10 avril, une exposition inédite intitulée «Traversée». Celle-ci propose au public douze projets artistiques distincts à l’instar de «A Three Person Game», de Mariam Abouzid Souali. Cette artiste tangéroise explore, depuis plusieurs années, l’univers des jeux d’enfants et leurs règles. Dans ce projet, Mariam nous invite à suivre une partie d’échecs entamée par «Trois joueurs» représentés par des enfants géants d’origines différentes. De son côté, on retrouve Mustapha Akrim. Celui-ci présente son projet «Killing Machine».
Il s’agit d’une installation censée interpeller les différents publics sur l’attrait mortel qu’exerce l’Europe sur certaines populations en souffrance en Afrique. L’exposition donne à voir également «Europe» de Youness Atbane. Celui-ci dévoile à travers son projet deux œuvres murales réalisées avec des mèches de perforation et une photographie issue d’une performance artistique utilisant des aiguilles qui transpercent la propre main de l’artiste. A ne pas manquer le projet «Trajectoires Nomades» de Mohamed Arejdal.
Ce natif de Guelmim se définit comme un artiste voyageur qui aime questionner les notions de mobilités, les rapports entre les cultures et les symboles identitaires. Pour ce projet, il s’est employé à créer des sculptures murales à partir d’arceaux de tentes nomades, de boules de laine et de cannes de soutien. Ces œuvres abordent la notion de trajectoires et d’équilibres indispensables aux voyageurs qui inventent leurs chemins, en hommes libres. Le public aura l’opportunité de distinguer le projet «Jonction» de Fatiha Zemmouri. Il s’agit, selon elle, d’une installation qui occupe l’espace et le transforme en un champ végétal inattendu. Ce qu’elle souhaite atteindre dans ce projet c’est la déconstruction de l’idée préétablie que fabriquent nos esprits en abordant un lieu, un territoire ou une frontière. «Créer de nouvelles perceptions autour d’un abri intime et d’un espace plus vaste (qui nous environne parfois) me permet d’aborder autrement les notions de frontières et de limites. J’ai essayé de recréer ce que Bachelard nomme : cet espace équivoque», dit-elle.