Culture

TV : l’engagement pour le sport

© D.R

La chaîne de télévision sportive «Arriadya» a commencé à émettre le 16 septembre. A son lancement, elle a reçu un accueil d’autant plus chaleureux qu’elle répond à un besoin réel et qu’elle comble un vide que les chaînes satellitaires moyen-orientales ne sont pas arrivées à remplir. Nénmoins certains observateurs commencent déjà  à se demander comment cette création de la SNRT allait faire face aux différentes déviances qui caractérisent non seulement la pratique et la gestion des sports au Maroc, mais également les relations entre celui-ci et les différents médias nationaux. La corruption est l’une de ces caractéristiques.
Les exemples sont nombreux. Un ancien journaliste de la presse écrite qui fait aujourd’hui partie du staff d’Arriadya avoue que ce genre de pratique est très fréquent. Mais, selon lui, l’époque où elle bénéficiait de l’impunité est aujourd’hui révolue. «Les fédérations croient pouvoir faire pression sur les journalistes en leur proposant de l’argent, mais il faut savoir comment se comporter avec eux», poursuit Salaheddine Kochari. Depuis le commencement de sa carrière en 1994, il dit n’être jamais tombé dans ce piège. «Quand on rentre dans ce cercle vicieux, on perd de sa crédibilité, et cela va à l’encontre de mes principes et de mes convictions», souligne-t-il. Du côté de la chaîne, les responsables sont catégoriques. «Notre objectif est de participer à l’évolution des structures et des mentalités dans tout ce qui touche au sport», déclare Tarek Najem, directeur des programmes de la chaîne.
Il ajoute : «Nous avons fait exprès de recruter de jeunes journalistes et animateurs pour ne pas avoir affaire à des pratiques que nous condamnons». Tarek Najem se veut rassurant et souligne qu’Arriadya a pris ses dispositions pour ne pas avoir à affronter ce genre de problèmes. L’éthique et la déontologie seront, selon les responsables de la chaîne, respectées puisque le rapport avec les fédérations sera basé sur le partenariat.
«Il n’y aura pas d’échanges, on parle plutôt de partenariat, et compte tenu de cette réalité, nous pensons que notre démarche est professionnelle et permettra d’éviter les bavures sur le plan éthique et déontologique», explique Tarek Najem.
Le directeur des programmes fait, par ailleurs, allusion au cahier des charges de la chaîne. «Dans notre rapport avec les fédérations, nous allons nous baser sur les critères de notre cahier de charges. C’est donc nous qui décidons et pas eux». Parmi les critères évoqués figurent,  entres autres, la ponctualité dans la transmission des matchs et la disponibilité des terrains.
Autre élément de taille, l’équilibre dans le timing consacré aux différentes disciplines sportives. La chaîne dispose-t-elle d’un médiateur qui aura pour rôle d’assurer cette mission ? A cette question, la réponse du directeur des programmes est non. «Nous sommes nous-mêmes aptes à gérer les temps d’antenne et notre but n’est pas de favoriser tel ou tel club, chacun aura sa part puisque tous les sports sans exception seront couverts».
Pour rappel, « Arriadya » se veut une chaîne généraliste. Elle propose des reportages, des soirées à thèmes, 11 magazines sportifs et deux talk-shows. Côté personnel,«Arriadya» devrait embaucher 85 personnes (dont 65% ont moins de 30 ans et 25 % de femmes). Pour l’instant, la chaîne est composée de 15 animateurs et 16 journalistes. 

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