Culture

Un artiste-peintre iranien au service de la paix

© D.R

Des toiles composées de trois couleurs : rouges, blanches et noires meublent l’espace de la Villa des Arts de Casablanca. Elles forment l’exposition qui a débuté jeudi 20 novembre et qui se poursuivra jusqu’à 25 décembre. Cette exposition de l’artiste-peintre Ghass Rouzkhosh est organisée par la fondation ONA et inscrite sous le thème «Vertiges et civilisations». Ces toiles apportent un message de paix et guident le visiteur sur le pont qui relie les hommes entre eux à travers le passé, le présent et l’avenir. «Je ne fais pas de la peinture gentille. Je veux donner la parole aux gens qui n’ont pas la possibilité de parler, car la souffrance appartient à tout le monde. Ces toiles représentent les actes de l’Homme pour qu’il en assume les conséquences, pour montrer son côté égoïste, obscur et invisible», explique M. Ghass. Il a ajouté que «ces toiles reflètent la parole des gens, quel que soit l’individu». L’artiste iranien n’utilise dans ses toiles que trois couleur : le rouge inspiré par la couleur du ciel après un bombardement, le noir par celle des arbres calcinés, et le blanc qui représente la paix et l’innocence. Pour lui, le temps de la contemplation n’a de sens que s’il suscite l’effort et la prise de conscience. «L’artiste est responsable et ne saurait rester silencieux devant la corruption de la nature, l’obscurantisme aveugle et la machine guerrière», précise M. Ghass. C’est pourquoi il n’est pas envisageable pour lui de peindre autrement, pour le plaisir, en composant des visions légères et fausses. La réalité n’est pas jolie à voir, pour lui qui prétend ne pas être plus fort que la nature. Par ailleurs, il choisit de peindre la souffrance. En effet, «Vertiges et civilisation» compte à son actif plusieurs toiles, notamment «La Distance», «Frontière de la paix I», «Frontière de la paix II», «Pensée vacillante I» , «La boîte de Pandore», «Le voile d’ignorance», «Entre l’homme et le sacré» et bien d’autres. Ghass Rouzkhosh est né le 21 mars en 1964 à Shiraz, en Iran. Il a commencé à peindre à l’âge de 8 ans. En 1979, alors qu’il avait 15 ans, survient la révolution islamique, puis le conflit Iran-Irak. Après avoir vécu 8 ans de guerre, dont deux en tant que soldat sur le front, sa vision du monde change à jamais. En 1984, M. Ghass est entré à l’Ecole des beaux arts de Chiraz (Iran) qu’il a quittée en 1889 pour venir s’installer en France. En 1991, il a suivi des cours de dessin, d’après des modèles vivants, à l’école nationale des beaux arts de Paris. Il a commencé ces recherches sur les thèmes de l’art imaginaire et de la dimension symbolique des formes. Il vit et travaille actuellement à Paris.
Depuis 2007, ses tableaux sont présents dans les ventes de Christie’S à Dubaï, Sotheby’s à Londres et à Paris. En effet, l’ouvrage Ghass sorti en 2007 aux Editions Terrail, un deuxième ouvrage sortira en décembre prochain. Plusieurs expositions comptent dans ses archives, telle que l’exposition au Lutétia au profit des enfants de la terre avec Yannick Noah en 2006.

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