Culture

Un café avec…Karim Tadlaoui chanteur, compositeur

© D.R

ALM: Café ou thé ?

Karim Tadlaoui: Je suis plutôt café. Ce qui n’empêche pas que le thé est pour moi l’une des boissons les plus chères à mon cœur. C’est le rituel avec la famille. Et cela a une importance pour moi. Sauf que le matin, j’ai besoin d’un café pour démarrer ma journée.

Raja ou Wydad, vous qui êtes un Bidaoui ?

Franchement, ni Raja ni Wydad. Je ne suis pas très football. Mais je souhaite du succès à toutes les équipes marocaines parce qu’il y a des joueurs qui travaillent, des staffs qui veillent à ce que ces clubs marchent et donnent des résultats.

Dimanche, c’était la journée internationale de la femme. Avez-vous marché pour soutenir la femme marocaine ?

La vérité je n’ai pas marché, et la femme n’a pas besoin de notre soutien une fois par an, mais 365 jours par an. Pour ma part, ce dimanche, la femme a été présente en force dans mon cœur et mon esprit. Et je souhaite à toutes les femmes marocaines tout le bonheur possible.

Vous comptez sortir deux albums. parlez-nous de vos chansons et de vos inspirations ?

C’est vrai, je sors deux albums sur l’amour et la vie. Mais il faut savoir que mes chansons vivent en moi avant même d’émaner de mes tripes vers l’univers pour les partager avec mon public pour lequel j’ai tant d’amour et de respect. Je ne cesse de les dorloter dans mes pensées et mon imagination pour les rendre aussi vraies que possible. Vous savez, ce n’est un secret pour personne, un art vrai et sincère est un art ressenti et durable, qui va droit au cœur des gens et qui les marque.

Vous chantez beaucoup sur l’amour et la passion, quel regard portez-vous sur la femme ?

Et Dieu créa la femme, n’est-ce pas! La femme à mon avis résume le paradoxe énigmatique de la beauté dans la nature et reste un être de douceur, de  finesse et de tendresse. Par conséquent, elle est constamment une source d’inspiration à travers toute sorte de séduction et d’attirance, dont l’artiste, entre dévouement et abstinence,  dévoile  son expression.

Le marché de la chanson est moribond. Comment un artiste comme vous arrive-t-il à atteindre son public?

Le marché de la chanson est très brouillé et déstructuré par l’inexistence de vraies boîtes de production et d’industrialisation de cette chanson qui reste prisonnière du goût des jeunes programmeurs dans certaines radios et chaînes télévisées. On dirait qu’ils sont à leur tour à la merci de   certains annonceurs qui ne visent que le profit au détriment  des valeurs culturelles ou artistiques. Ceci sans parler de la nouvelle vague de l’Internet qui est venue démesurer les critères classiques de la célébrité et l’impact réel que peut avoir un véritable artiste. L’artiste actuellement est pris dans un engrenage très complexe entre l’authenticité de son art et l’emprise commerciale qui n’est pas à l’abri de la vulgarisation et de la vulgarité.

Que pensez-vous de la nouvelle vague des jeunes chanteurs marocains ?

Il y a toujours eu de nouvelles vagues dans la chanson qui surgissent des préoccupations et tensions sociales et de tout ce que peut apporter l’actualité comme changement, évolution et révolution. Ce qui nous évite de tomber dans la dérive c’est de rester fidèles à notre notoriété, notre culture et notre patrimoine. D’y croire et d’en être fier. De toute manière, cette nouvelle vague ne peut être que positive en créant l’action et le débat et inciter ceux qui sont contre à nous montrer ce qui est juste. Enfin ! C’est mieux que rien. Il faut arrêter de se plaindre et  se mettre au travail pour sortir ce qu’on a dans les tripes.

Quelles sont vos préférences musicales ?

Mes préférences musicales n’ont pas de limites. Je voyage à travers la musique, d’un continent à l’autre, d’un univers à l’autre, avec autant de bonheur et de respect pour les différentes cultures.  J’apprécie toute œuvre exprimant la profondeur, le talent, la perspicacité et la délicatesse. j’ai été bercé par  les maîtres  de la grande musique comme Mohamed Abdelouahab, une diva de la stature de l’unique Oum kalthoum.  Je suis très touché aussi par le travail sublime des musiciens comme Wadie Essafi, Fayrouz, Abdelouahab Doukkali, Fouiteh, Abdelhadi Belkhiat, et Mohamed El Hiyani qui a laissé de magnifiques standards comme Rahila. Sans oublier mon goût pour des figures inoubliables comme Frank Sinatra, Julio Iglesias, Elton John… Ou alors la grande musique classique, celle qui est la source, le berceau avec des noms comme  Bach, Mozart, Chopin.  Ceci dit, j’écoute aussi du  jazz et du  blues. Tous ces univers différents me remplissent et apportent beaucoup à mon travail au quotidien.

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