Culture

Un cinéaste de la jeune génération

© D.R

«Larbi Turbo», «40 sosies» et «Histoires de bonnes femmes». Tels sont les court métrages réalisés par le jeune Hamid Faridi. Il les a présenté lors d’une projection destinée à la presse et qui a eu lieu jeudi dernier à Casablanca. L’occasion d’entrer dans l’univers d’un jeune cinéaste qui dit porter le regard de toute une génération, dite de 70, sur la réalité ou les réalités marocaine(s). Un regard qui tente de percer toute la complexité d’une société qui se cherche tant bien que mal. Ainsi, avec «Larbi Turbo», un « incident sans conséquence », le jeune cinéaste essaye de mettre à nu les contradictions d’une société en mal de repères. C’est l’histoire d’un jeune Marocain d’aujourd’hui, « lucide à en avoir mal », qui comble ses journées en vendant des pièces détachées d’occasion pour voitures dans une ferraille. Son quotidien est peuplé de gens hauts en couleurs. Alors que tout semblait « habituel » autour de lui, une visite insolite plonge cette petite communauté dans un profond désarroi… «Larbi Turbo» en fera les frais en raison d’un comportement jugé inadmissible : l’honnêteté.
«Histoires de bonnes femmes», un film court, muet, violent et décalé, présente en toute logique les justifications illogiques d’une société où la violence physique contre la femme est un drame quotidien. « 40 Sosies », est un compte-rendu de l’absurde et de la faiblesse de l’individu, et de la vérité face à la loi et à l’administration. Ceci, à travers l’histoire d’un jeune homme qui intente un procès à l’Etat pour pouvoir porter le nom de son père, emprisonné à vie. Cette situation oblige le juge à avoir recours à une expression consacrée en guise de refus clair et net d’une demande aussi clairement formulée. Des préoccupations bien réelles et un traitement sincère à travers un récit simple et poignant, au risque d’être trop catégorique et à la limite choquant.
Une maîtrise en psycholinguistique et un troisième cycle en Communication et journalisme audiovisuel en poche, Hamid Faridi trouve l’énergie de suivre les cours de l’Institut international des droits humains en France.
Après des années de création et de réalisation audiovisuelles, notamment dans les domaines du documentaire et de la publicité, Hamid Faridi ose enfin donner vie aux « multiples projets cinématographiques qui hantent » ses tiroirs.
Artistiquement, Hamid Faridi prône la simplicité, « le meilleur allié pour partir à la conquête d’un monde complexe, insaisissable et plein de fausses pistes ». Même techniquement limités, les moyens utilisés étant propres plus à la télévision qu’au cinéma, ses courts métrages sont chargés de symboles, de sous-entendus et de clins d’oeil. Le réalisateur travaille aujourd’hui à la préparation d’un long métrage qui se veut « encore plus dérangeant », sur fond d’une belle histoire d’amour, qu’il projette de tourner le printemps prochain.

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