Culture

Un coup de beau pour les anciens abattoirs de Casablanca

La métropole deviendra le plus grand pôle des arts urbains dans l’Afrique et le monde arabe. Les 60.000 m2 des anciens abattoirs de Casablanca seront squattés par des centaines d’artistes de Casablanca et d’ailleurs, issus de toutes les disciplines lors des «Transculturelles des abattoirs», les 11 et 12 avril.  Cet événement multiple et transdisciplinaire (musique, théâtre, danse, cirque, architecture, design, installations, art de rue…) est initié par l’association Casamémoire en collaboration avec un parterre d’associations culturelles. Ce sera un aperçu concret de la nouvelle vocation culturelle des abattoirs désaffectés de la métropole qui deviendront désormais la friche artistique de la métropole. «La reconversion des anciens abattoirs en «fabrique culturelle» est un projet formidable, notamment par le fait que l’institution publique, en l’occurrence la ville de Casablanca, mette la à disposition d’artistes et d’acteurs culturels un espace aussi important et finance en partie son occupation, sans interférer (pour l’instant) dans son organisation interne», a indiqué à ALM Abderrahim Kassou président de l’association Casamémoire. Par ailleurs, le conseil de la ville a participé au financement  de ces «Transculturelles» avec
2 millions DH. «Un montant insuffisant, mais il s’agit surtout de montrer de quoi nous sommes capables», a indiqué Aadel Essaadani, scénographe technique de cette manifestation et directeur de l’Institut des métiers du spectacle. Les multiples artistes, fondations, institutions et associations culturelles qui prendront part au riche programme des «Transculturelles des abattoirs» font partie des cinq champs de l’art urbain destinés à investir à long terme les lieux. Il s’agit des champs des arts vivants (musique, théâtre, danse…), arts plastiques (peinture, sculpture, photographie, installations…), arts appliqués ( architecture, design…), créations audiovisuels et sonores ( vidéo, cinéma…) et cultures urbaines (skate, rollers, tague et graffiti…). «On a procédé par zonage, c’est-à-dire une délimitation spatiale par discipline. Mais il y aura également des endroits interdisciplinaires», a précisé M.Essaadani. Et de poursuivre : «Ce projet de friche artistique ouverte à tous les créateurs et initiatives culturelle, constitue un réel défi technique. Outre, monter chaque mois un événement, il s’agira à long terme de réhabiliter les lieux et de les équiper pour qu’ils soient aux normes requises. Car désormais, ils ne recevront plus du bétail, mais abriteront les résidences et les ateliers des artistes ainsi que le public». Notons que la conversion des abattoirs a nécessité un travail d’atelier de réflexion qui a duré 8 mois en présence de plusieurs experts et acteurs associatifs nationaux et internationaux (Sao Paulo, Amsterdam, Istanbul, et Madrid). «La difficulté et en même temps, l’intérêt de cette aventure a été et reste toujours l’apprentissage du travail en commun. Monter ce projet collectif, nous a obligé à être à l’écoute des autres, à apprendre à se connaître, à découvrir des femmes et des hommes formidables», a souligné M. Kassou. Et de conclure: «L’enjeu, maintenant, est de le rendre pérenne et de nous organiser en conséquence en mettant en place la structure idoine pour gérer le lieu sur le long terme».

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