Culture

Un monteur converti en animateur

Dans une interview accordée à un journal français, Thierry Ardisson, l’animateur de talent dans «tout le monde en parle» avait déclaré : «Pour moi, il y a deux types d’animateurs. Celui qui a fait autre chose avant, qui est une personnalité indépendamment de la télé. Celui-là peut apporter un plus parce qu’il a autre chose dans le cigare. D’un autre côté, il y a ces jeunes loups et louves prêts à tout animer. Ce qui les intéresse n’est pas ce qu’ils ont à dire mais seulement d’être assis là parce qu’ils en rêvent depuis l’âge de 14 ans. Pour y arriver, ils feraient n’importe quoi». Devenir un animateur de Télé, Imad Ntifi, animateur-vedette à la deuxième chaîne, n’y a jamais songé. Sa formation non plus ne le ne prédestinait pas à le devenir un jour.
Son bac en poche, il décide de faire des études techniques, option signal. Après de brefs stages de perfectionnement, il arrive à décrocher un stage à la deuxième chaîne nationale au sein de laquelle il sera affecté peu de temps après au sein du service de montage. «Maintenant que j’anime deux émissions musicales, je me souviens qu’on disait toujours que j’avais un don porté sur la chose», confie-t-il. L’espoir de faire naître une nouvelle émission musicale n’a pas cessé d’effleurer son esprit, même durant la période où il n’assurait que la fonction de monteur, soit de 1995 à 1997.
Ceci étant, il pensait à la conception et à l’alimentation du fond de l’émission, mais jamais à son animation. «J’ai beaucoup d’amis dans des pays arabes qui m’ont beaucoup aidé au départ. Ils ont commencé à m’envoyer des clips pour les passer dans l’émission Robaiate», se souvient-il. «Il a fallu que je me batte pour que mon projet voit le jour», ajoute-t-il. Pour arriver à ses fins, il lui a fallu assurer conjointement, des années durant, ses fonctions d’animateur et de monteur.
Ce n’est qu’après avoir fait ses preuves qu’il a pu se consacrer exclusivement à son métier d’animateur. «L’émission Robaiate avait fait une bonne audience dès son lancement», se réjouit-il. A l’époque, le principe d’animation reposait uniquement sur la voix off. Même avec le lancement et la réussite incontestée de Fasila, Imlad continue à considérer Robaiate comme son bébé, auquel il ne renoncera jamais.
A-politique, il aime la vie, mais la mène à sa manière. Il aime les gens, le foot (il jouait au sein du wydad), et la nuit. Il est convaincu qu’on ne peut servir l’intérêt du pays qu’en travaillant durement et sérieusement. Son métier fait partie des nombreuses tâches qu’il accomplit avec un grand plaisir. Et ça lui réussit. Au volant ou chez lui, il écoute du Abdelouhab Doukkali, Abdel Hadi Belkhyat avec toutefois une préférence affichée pour Mohamed El Hayyani. «Notre patrimoine musical est riche en parole et en mélodie. Il faut juste lui donner la place qui lui revient, d’abord en l’appréciant à sa juste valeur», lance-t-il. L’amour qu’il porte à la musique nationale est animé par un amour encore plus grand. Puisqu’il apprécie la culture marocaine dans tous ses aspects. Imad Ntifi est né le 31 janvier 1973 à Casablanca. Il a grandi dans un quartier de l’ancienne médina. Son père, juriste a su lui transmettre son amour pour la langue arabe. Il peut déclamer aisément des vers entiers du grand poète arabe Al Moutanabbi.
D’apparence anti-conformisme, il y a par ailleurs deux choses avec lesquelles il ne plaisante pas, la religion et le respect de la famille.

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