Culture

Une breakdance bien de chez nous

© D.R

Ils ont fait un tabac le 21 juin lors de la dernière édition de la fête de la musique. Leur nom: «Dima Style». Ce groupe du quartier Lalla Meryem à Casablanca maîtrise l’art de la «breakdance». Un style alliant danse et musique. Né dans les années 70  aux Etats- Unis, il était pratiqué par des jeunes du Bronx. Cette danse se pratique en solo en général au milieu d’un cercle. Les danseurs dansent chacun à son tour, ils font ce qu’on appelle des passages. Ce style s’est répandu par la suite en Europe avant d’atteindre le continent africain. Les membres de Dima Style en ont fait en tout cas leur raison d’être. «Nous aimons beaucoup cette danse et nous faisons de notre mieux pour évoluer», souligne le leader du groupe Hicham Chaouch. Ce dernier a commencé il y a quatre ans à pratiquer cette danse.
«Au départ, je dansais tout seul, je m’entraînais dans la rue», raconte Hicham Chaouch. Il sera par la suite rejoint par quatre de ses amis qui affectionnent le même style de danse. «On s’entendait bien ensemble et nous avons décidé de créer un groupe», a-t-il ajouté. Cette formation aura comme nom Dima Style. «Dima» est tiré du nom de leur quartier. «C’est un nom ancien, et seules les personnes âgées connaissent la signification du terme», explique le leader du groupe.  Créée en 2003, la formation s’est agrandie et compte aujourd’hui sept membres au total.
Ils s’entraînent deux fois par jour, dans la rue. Les responsables du réseau mailllage font appel à eux dès qu’il y a des manifestations en vue. «Ce sont des jeunes talents qui maîtrisent parfaitement bien l’art de la breakdance», témoigne Ahmed Ghayat, le président du réseau maillage. Leur dernier spectacle en date est celui de la fête de la musique. Le 21 juin dernier à la casablancaise, les Breakdancers de Dima Style ont séduit. «On a senti un bon feed back du public», se réjouit Hicham. Malheureusement, ces jeunes ne sont pas très connus. Ils se sont constitués en groupe depuis quatre ans, mais n’ont pas eu l’occasion de se produire dans de grands évènements tels les festivals qui se déroulent un peu partout au Maroc. «Nous n’avons pas beaucoup l’occasion de nous produire sur scène», déclarent les membres du groupe. Leur rêve c’est de devenir des stars de la breakdance, en participant dans des évènements internationaux. Mais avant ils font de leur mieux pour perfectionner leur technique. La breakdance demande, en effet, de grandes capacités physiques. C’est pour cette raison, qu’ils s’entraînent régulièrement. Cette danse est similaire à un art martial. A l’instar de la capoeira, une danse pratiquée au Brésil, la breakdance est plus qu’un art, c’est un sport. Le danseur avance au milieu d’un cercle et effectue des mouvements de jambe rapides qui rappellent par ailleurs ceux du boxeur Mohamed Ali. Cela s’appelle «top rock» ou également danse de préparation, c’est le début du passage. Avant de se mettre au milieu, le danseur s’échauffe. Il effectue des figures au sol qui mettent en avant soit sa vitesse d’exécution, soit sa force physique. Les danseurs de «Dima Style» connaissent parfaitement  ces techniques qu’ ils ont vus dans des vidéo clips .


 L’origine de la breakdance


Kool Herc, un immigré jamaicain, se rend compte que l’énergie des gens sur la piste de danse atteint son paroxysme à certains passages d’une chanson où ne sont présentes que la ligne de basse et la ligne de batterie. Il décide donc de jouer ces passages en boucle. Pour ce faire, il utilise deux tourne-disques (platines) et met le même disque sur les deux platines. Il passe ainsi d’un disque à l’autre, répétant le même passage. Ce passage s’appelle un break, ou breakbeat. Comme les premiers breakeurs fréquentaient beaucoup les soirées de Kool Herc, on les a appelés les breakers ou b-boys (b pour Bronx). Par extension, on utilisera le terme breakdance.

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