Culture

Une pétition pour intégrer l’éducation à l’image et au cinéma

© D.R

Les acteurs culturels veulent un «public conscient»

Réalisateurs, producteurs, acteurs, critiques d’art, chercheurs et journalistes ont lancé une pétition publique sous forme d’une lettre demandant à Saaïd Amzazi, ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, l’intégration de l’éducation à l’image et au cinéma dans les programmes scolaires. En effet, ces acteurs culturels appellent à intégrer ces formations aussi bien dans le privé que dans le public et à fournir les moyens pédagogiques, logistiques et matériels nécessaires à cet effet. «Dans un monde dominé par le langage de l’image et contrôlé par des industries qui façonnent l’imaginaire collectif, qui en dépendent avec tous ses dérivés (films, séries, reportages, vidéos de divertissement…), il n’est plus acceptable aujourd’hui que l’école marocaine ne puisse jouer son rôle en fournissant à nos jeunes la formation nécessaire pour lire l’image et avoir les outils critiques à même de les rendre des acteurs pouvant traiter et analyser consciemment ce flux d’images», indiquent-ils.

La pétition met en garde en effet contre les risques de voir la majorité des spectateurs marocains agir juste comme un simple consommateur qui accepte ce que «diffusent les algorithmes du «buz» médiatique et les lobbies des commerçants de clics, avec tous les risques que cela comporte en termes de dégradation du goût en général, de la diffusion d’un système de valeurs dégradées qui contredisent les objectifs de citoyenneté active et les valeurs de vérité, de bonté et de beauté. C’est le centre et la fin de tout processus de développement social, économique et culturel». Tout en mettant, en relief, les efforts des pouvoirs publics pour développer la production cinématographique au Maroc et la «dynamique relative» que connaît ce secteur, les pétitionnaires estiment que cela reste tributaire de la création d’un «public conscient qui puisse animer le cycle de l’industrie du film marocain et jouer le rôle de l’arbitre capable d’encourager les bons films. Créant un cycle vertueux qui permet au cinéma de jouer pleinement son rôle de pilier culturel incontournable, comme dans toutes les sociétés qui ont connu leur chemin vers le progrès et l’influence dans la civilisation cosmique».

«En l’absence d’intégration de l’éducation à l’image et au cinéma, tous les efforts de production, de distribution et d’exploitation cinématographique sont mis de côté, et notre patrie offre la possibilité d’élever l’image de notre culture parmi les cultures des autres nations», concluent-ils.

Articles similaires

CultureUne

Pour la 2ème année consécutive, le Maroc en force au Salon  «del Mobile» à Milan

La délégation marocaine à ce salon est conduite par Fatim-Zahra Ammor qui,...

Culture

Jazzablanca : Le groupe UB40 se produira en soirée d’ouverture

Il fête ses 45 ans de carrière au festival

Culture

ComediaBlanca : Un cocktail explosif d’humour débarque à Casablanca

Mohammed Bassou, Rachid Rafik, Driss et Mehdi.. y participent