Culture

Voyage au cœur de trois parcours d’artistes

© D.R

L’espace d’art Actua du groupe Atijariwafa bank accueille jusqu’au 30 septembre l’exposition «L’Afrique a du génie» sous une proposition intitulée «Des gestes et des images». Après avoir été organisée en février 2015, en marge du Forum International Afrique Développement, cette exposition donne à découvrir des œuvres inédites de trois artistes : Saïdou Dicko du Burkina Faso, Michèle Magema originaire de la République du Congo, et Khalil Nemmaoui du Maroc. Alliant dessins, installations, performances ou tirages photographiques, cette exposition se veut comme une expérience de voyage(s) au cœur du parcours de ces trois artistes. «Bien qu’ils aient gardé de solides attaches avec la matérialité de l’objet artistique à travers dessins, installations, performances ou tirages photographiques, il nous a semblé intéressant de privilégier l’approche de l’image projetée, en grand format, pour accentuer la dramaturgie de leurs récits. Mais aussi pour montrer un art africain ancré dans la réalité concrète et actuelle, éloigné d’une africanité cliché, qui voudrait imposer le masque, comme repère identitaire pour la pratique artistique», explique dans ce sens Ghita Triki, commissaire de l’exposition. En effet, «Des gestes et des images» rassemble les fragments de trois expériences présentant autant de similitudes que de variations. Le Burkinabé Saïdou Dicko a été berger au Sahel pendant son enfance. L’envie de l’art lui est venue en observant la nature pendant qu’il gardait ses troupeaux. Il a appris la photo en «volant» l’ombre des animaux, et la vidéo en autodidacte. Ses dessins animés, volontiers dépouillés, gardent avec poésie l’empreinte nostalgique de l’enfance. En ce qui concerne Michèle Magema, elle développe un vocabulaire poétique mais aussi critique dans ses performances filmées, tournées vers un monde où se mêlent métaphores, mythes et narration. L’irruption de l’histoire dans sa sphère intime témoigne du travail de Magema comme d’une œuvre engagée. Quant au Marocain Khalil Nemmaoui, il est fasciné dès l’âge de 12 ans par le phénomène de la révélation. Partant d’une photographie humaniste, il s’intéresse ensuite au paysage, naturel ou industriel. Il apporte à cette exposition la dimension contemplative nécessaire pour réfléchir à la nature qui nous entoure.
 

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