Culture

Voyage au coeur des nouveaux médias audiovisuels

© D.R

Le mois d’août n’est pas synonyme de farniente pour tout le monde. Les opérateurs audiovisuels font partie de ceux qui travaillent pendant cette période estivale. Ils sont même obligés de mettre les bouchées doubles pour remplir leurs engagements conformément aux dispositions des licences d’exploitation délivrées par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) le 10 mai 2006. Dans le lot, on dénombre en tout dix Radios et une Télévision : Medi1 Sat dirigée par Jean-Pierre Casalta, patron de la Radio Médi1. Tous ces nouveaux opérateurs avaient un délai maximal de six à dix-huit mois pour commencer à émettre. D’où une véritable course contre la montre.
Certaines Radios, comme « Shada FM » (initialement appelée Likouli Nass) avaient envisagé de faire leur entrée sur les ondes dès le mois de juillet. Mais faute de temps, la date à été reportée. La station de ce producteur de disques ne commencera à émettre qu’à compter de la deuxième semaine de septembre. «L’équipe est à présent constituée d’une dizaine de personnes (techniciens journalistes et animateurs confondus) et nous allons commencer à faire nos premiers tests son à partir du début du mois de septembre», explique Rachid Hayek, patron de cette Radio. Ce dernier s’est associé avec cinq actionnaires marocains pour monter son projet.
Selon ce dernier, le montant global de l’investissement hors locaux est de cinq millions de DHS. Pour insonoriser les studios «on air», installés dans une villa au boulevard d’Anfa à Casablanca, il a fait appel à des prestataires de service égyptiens. Le matériel est, quant à lui, français et il sera livré dans les jours à venir. «Vers la fin de ce mois d’août», rassure le directeur de Shada FM.
L’autre Radio en cours d’installation, Hit Music de Younès Boumehdi, a déjà commencé à faire ses tests. Cette Radio située au quartier de l’Agdal à Rabat est installée sur deux fréquences : 99.8 sur Rabat et 94.4 à Marrakech. Lors des essais, quelques difficultés sont apparues. «Nous nous sommes rendu compte que Radio Canarias est sur les mêmes ondes. Elle a une très forte puissance, ce qui crée des interférences ». Pour essayer de résoudre ce problème, le directeur de Hit Music a négocié avec la Radio des Iles Canaries pour qu’elle réduise sa puissance. Pour la diffusion, il a obtenu l’aide de Médi1. Laquelle hébergera deux émetteurs ; en l’occurrence celui de Rabat et celui de Marrakech. «Trois autres émetteurs seront hébergés par la SNRT et enfin nous allons nous occuper des deux autres restants», précise l’initiateur de ce projet.
En fait, Hit Music est une station multirégionale qui devrait couvrir Rabat, Casablanca, Marrakech, Essaouira Settat, et El Jadida.
Selon les pronostics de son patron, cette Radio devra commencer à émettre en octobre. «Nous serons dans les délais fixés par la HACA, je dirais même que nous sommes en avance». A part le problèmes des interférences qu’il juge asez compliqué, Younès Boumehdi se veut rassurant. Il estime que sa Radio est bien équipée -du matériel importé de France- et que, pour l’instant, il n’aura besoin que d’une équipe réduite. «C’est une station qui diffuse de la musique, j’ai recruté pour l’instant deux animateurs», précise-t-il.
Il est à rappeler que la société qui s’est chargée de l’acoustique et de l’équipement des studios de hit music est la même que celle à qui Ecomédia a fait appel. Ce groupe éditeur de deux journaux: L’économiste et de Assabah, a également bénéficié d’une licence d’exploitation pour sa Radio appelée Ecomédia. Logée à la même enseigne que tous les produits du groupe, c’est-à-dire dans un immeuble du Boulevard Massira Khadra à Casablanca, cette Radio est dirigée par le directeur du développement du groupe, Younès Yamouni. Celui-ci déclare que les studios sont prêts et que des stages de formation de trois mois seront entamés le 28 août prochain. «Nous avons recruté une vingtaine de journalistes qui vont être formés par une équipe de Radio France Internationale (RFI). Ils seront initiés aux techniques de la Radio et de l’écriture radiophonique». La date d’émission est prévue pour le 7 novembre prochain. Cependant, plusieurs détails restent à régler, précise ce responsable. «Nous attendons de recevoir nos fréquences de la HACA, mais auparavant, il faudrait qu’on signe avec la SNRT pour l’hébergement des émetteurs». Un souci qui devrait être réglé dans les prochains jours.
Kamal Lahlou, qui a obtenu des licences pour quatre Radios , Fès- Meknès FM, Marrakech FM, Agadir FM, et Casa FM est optimiste. Il indique que son projet est en bonne voie. «Nos studios de Marrakech et Meknès sont prêts, il reste celui d’Agadir qui n’est pas encore équipé», déclare le patron de la Gazette du Maroc. Pour acquérir les émetteurs, Kamal Lahlou a passé commande au-près de la SNRT, il y a de cela trois semaines. Pour information, un émetteur coûte près de 600.000 DH. Pour l’acoustique, Kamal Lahlou préfère compter sur la main-d’œuvre locale. «Il y a des sociétés marocaines spécialisées dans l’insonorisation». Pour recruter les membres de son équipe, M. Lahlou a fait appel à l’ancienne animatrice de radio Fatéma Loukili. Le staff devrait compter, au départ, une dizaine de personnes. Côté contenu, les quatre Radios de Lahlou comptent se positionner à travers des programmes de proximité.
Abderrahmane Adaoui, l’ancien animateur vedette de la RTM, a lui aussi installé ses deux Radios. Atlas FM à Agadir et Radio Plus à Marrakech. Il se trouve, lui aussi, dans le même stade d’avancement que les autres opérateurs. Atlas FM est installée dans un immeuble situé dans un quartier résidentiel à Agadir. «Le local est aménagé, nous avons commandé le matériel qui doit être importé d’Italie». Autre problème à résoudre, celui des voisins. «Etant donné que nous allons installer notre antenne d’émission sur la terrasse d’un immeuble où officient des cardiologues, ces derniers ont peur qu’il y ait des interférences». «Pendant le mois d’août, tout le monde est en vacances, cela risque d’empiéter sur nos délais», se désole M. Adaoui. Si certains promoteurs audiovisuels sont prêts à parler de leurs Radios, d’autres le sont moins. Tel est le cas de Thami El Ghorfi le directeur général de l’Ecole supérieure du commerce et de l’administration (ESCA) de Casablanca. Contacté par ALM, ce dernier ne s’est pas montré très prolixe. «Tout ce que je peux vous dire c’est que nous y travaillons», nous a-t-il affirmé en substance.
Ce qui est également le cas à «Cap Radio», station dirigée par Mohamed Laroussi et Ali Lazrak, un Marocain résidant aux Pays-Bas. Cette station est installée derrière le cinéma Rif à Tanger. Elle émettra sur le Nord, le Rif et l’Oriental. L’équipement sera ibérique pour des raisons de proximité avec l’Espagne. Contacté par ALM, Mohamed Laroussi s’est refusé à tout autre commentaire.
Toujours au Nord du Maroc, la Télévision de Jean-Pierre Casalta. Médi 1 Sat dont les locaux sont situés dans la zone franche, devait commencer à émettre le 31 juillet 2006. Cette date a été reportée. Pour l’instant, seule sa mire figure parmi les chaînes diffusées par Hotbird. Si tout va bien, les téléspectateurs devraient la voir émettre en septembre prochain.

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