Culture

Voyage dans le mystère de la création de Omar Bouragba

© D.R

Omar Bouragba est l’une des figures incontournables de l’art contemporain au Maroc. Son travail est celui d’un peintre abstrait, féru de géométrie lyrique.

Il renouvelle chaque fois sa manière, tout en restant lui-même. Dans ce sens, les travaux de cet artiste d’exception sont dévoilés à travers une exposition rétrospective intitulée «OEuvres 2007-2015», prévue jusqu’au 31 octobre à la galerie Bab Rouah de Rabat. «Cette exposition réunit une cinquantaine de mes œuvres récentes et anciennes sur une période de 9 ans.

Elle présente les différentes périodes créatives de mon travail en évoquant les tendances et les thématiques», indique à ALM Omar Bouragba. Il faut dire que les œuvres de cet artiste révèlent une infinité d’expressions. Elles conjuguent la spiritualité, la gestuelle, le mouvement et le virtuel. «Les réalisations plastiques d’artistes-peintres de la teneur de Omar Bouragba se révèlent à nous en tant que lumière visuelle formulée en termes de réflexion et de pensée spéculatives pour nous aider à nous défaire de la détresse et de la misère qui nous empêchent de voir avec notre cœur et finissent par nous avilir», témoigne dans ce sens le chercheur Abdelaziz Boumesshouli.

Séduit par les formes, Omar Bouragba n’utilise pas que l’expression graphique (cercle, triangle, carré…). Ces formes sont placées au cœur de l’espace du tableau, plus souvent en hauteur que vers le bas. Pour ce qui est des couleurs, dans certains tableaux on peut apercevoir le gris, assez proche d’un bleu pâle, une rose couleur de miel.

Dans d’autres toiles, on peut contempler des fois le bleu, des fois le violet. Attiré par la magie des matières, Bouragba utilise les pigments, l’or, l’ancre et le fusain. Poète, il peint depuis 1959. Son séjour à Rabat lui permet de connaître le milieu artistique des années 1960. C’est ainsi qu’il se lie d’amitié avec Mekki Murcia, qui lui organise sa première exposition à La Mamounia de Rabat en 1965. Son exposition «Extrême Limite» ou «La fusion dans l’Autre» à La Maison de la Pensée en 1967 le révèle au monde r’bati de la culture et des arts.

En outre, sa rencontre avec Jilali Gharbaoui en 1965 et Ahmed Yacoubi en 1968 a été déterminante dans ses orientations de peintre. Abderrahmane Serghini lui achète deux peintures qui seront les premières acquisitions de toute cette collection prestigieuse et lui a proposé un atelier avec tout le confort nécessaire pour peindre. Cette période est marquée par l’éclatement et la recherche du centre. Travaillant dans la précipitation et l’urgence, Marrakech l’appelle en 1971 où il élit refuge dans la spiritualité d’Ibn Arabi.

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