Culture

«Whatever Lola wants» de Nabil Ayouch présenté à Tanger

© D.R

Le dernier film de Nabil Ayouch «Whatever Lola wants» a été au centre d’une rencontre organisée, mercredi 17 décembre à Tanger. Comme prévu, cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la 10ème édition du Festival national du film, s’est déroulée en présence d’un grand nombre de journalistes, critiques de cinéma et cinéphiles. Tourné à New York et au Caire, le film «Whatever Lola wants» est un beau «conte de fée moderne» qui a nécessité quelque 10 millions d’euros. «C’est le film que j’ai toujours rêvé de réaliser», a expliqué Nabil Ayouch. Et de souligner qu’un casting a été lancé en Australie, en Angleterre et aux Etats- Unis pour trouver l’actrice qui interpréterait le personnage de Lola. «Nous avons dû voir entre 400 et 500 jeunes filles avant de découvrir Lora Ramsay à Los- Angelos». Le casting pour l’autre personnage clé du film a permis de choisir l’actrice libanaise Carmen Lebbos pour incarner le rôle d’Ismahan.
Ce film qui met en scène ces deux héroïnes de cultures différentes vise le rapprochement entre les civilisations occidentale et arabe. «Il y a, d’un côté, Ismahan qui transmet à l’autre sa passion pour la danse du ventre. C’est une danse de procréation qui remonte à trois mille ans. Alors que Lola transmet à Ismahan sa passion pour la vie», a précisé Nabil Ayouch.
Interprété par des acteurs internationaux, arabes et marocains, ce film est une coproduction franco-marocaine. Il raconte l’histoire de Lola, une jeune Américaine de 27 ans qui travaille comme factrice à New York. Passionnée par la danse, elle rêve d’en faire carrière. Elle découvre l’histoire de la grande star de la danse orientale, Ismahan, grâce à son meilleur ami Youssef, un jeune Egyptien gay installé à New York. C’est une véritable légende égyptienne dont elle est désormais fascinée. Lola rencontre, au cours d’une soirée, Zack, un autre Egyptien qui poursuit des études en business à New York. Elle en tombe éperdument amoureuse. Mais l’idylle tourne rapidement court quand Zack décide de retourner au bercail. Lola, aussi impulsive que naïve, décide immédiatement de le suivre en Egypte.
Quand elle est arrivée au Caire, elle est déçue aussi bien par l’accueil de la famille de Zack que par l’attitude du jeune homme. Mais au lieu de rentrer en Amérique, elle se met à la recherche de la grande danseuse Ismahan et la retrouve isolée dans une vieille maison. Elle arrive difficilement à la convaincre à lui enseigner des cours de danse. Grâce à l’assiduité et la naïveté de Lola, Ismahan commence à enseigner la danse à Lola et se sent de nouveau s’ouvrir à la vie. Ismahan réussit, quelques mois après, à faire d’elle une des plus grandes danseuses du Caire.
Lors de cette rencontre, il a été évoqué aussi le problème de la déprogrammation de «Whatever Lola wants» au dernier Festival international du cinéma d’Alexandrie ainsi que la nationalité de ce film qui porte le titre de la chanson de chanteuse américaine de jazz Sarah Vaughan. «Le cinéma marocain s’est mondialisé et je trouve que la nationalité du film est un faux débat », a conclu Nabil Ayouch.

Articles similaires

Culture

«Photographie pour l’humanité» de Reza à la galerie d’art d’Oujda

L’Institut français du Maroc (antenne Oujda) accueillera à partir du 3 avril...

Culture

Rencontre entre Faouzi Skali et Michael Barry autour d’Ibn Arabî et Rûmî

Organisée à l’initiative de l’Association pour le progrès des dirigeants

Culture

«Berklee on the Road» : Un programme itinérant s’invite à Essaouira

Berklee College of Music et A3 Communication, producteur et organisateur du Festival...