ALM : Que représente pour vous votre participation à ce 16ème festival national du film (FNF) de Tanger ?
Zineb El Achhabe : C’est pour moi un grand plaisir et un moment tant attendu d’avoir pris part, en tant que jeune cinéaste, à cet important événement cinématographique. D’autant que mon premier court-métrage «Point de retour» a fait partie de la liste des films présentés en compétition officielle de ce festival.
Pourquoi avez-vous choisi le thème du chômage des jeunes diplômés pour votre premier film «Point de retour» ?
J’ai voulu, d’abord, débuter ma carrière dans la catégorie court-métrage. Car j’estime que c’est un bon exercice avant de me lancer, dans l’avenir, et en tant que jeune cinéaste, dans le long-métrage. J’ai choisi de traiter à travers mon premier film «Point de retour», du thème du chômage des diplômés des études supérieures. C’est le cas d’un nombre important de jeunes marocains qui, malgré leurs diplômes, sont, depuis des années, à la recherche d’emploi, en vain. J’ai moi-même beaucoup d’amis et des membres de ma famille qui en souffrent.
Etes-vous satisfaite des remarques et critiques soulevées lors de la conférence-débat, organisée autour de «Point de retour» ?
Ce festival m’a permis de partager la réussite de mon premier court-métrage «Point de retour» aussi bien avec les professionnels qu’avec le public. J’ai été très attentive aux remarques et critiques soulevées lors de la rencontre organisée suite à la projection de mon film. Comme je suis à mes débuts, ce genre de remarques et critiques me donne une nouvelle dynamique pour avancer et prendre le pas sur moi-même. Et je vais en tenir en compte dès mon prochain travail.
Comment avez-vous découvert votre passion pour le cinéma ?
Je pensais poursuivre après mon baccalauréat les études d’architecture. Mais mon voyage avec mon père à Marrakech m’a permis à l’époque de découvrir le Festival international du film et par conséquent le monde magique du cinéma. Ce festival a provoqué en moi un déclic et m’a permis de développer ma passion pour le cinéma. J’ai choisi ainsi d’intégrer l’école de cinéma et de l’audiovisuel à Rabat avant de décrocher ensuite mon job de monteur.
Avez-vous un deuxième projet de film ?
«Point de retour» constitue le premier pas dans ma carrière de réalisatrice. Il m’encourage à prendre le pas sur moi-même et de me lancer dans l’écriture et la réalisation de nouveaux films. D’ailleurs, je suis jeune et pleine d’idées et j’ai tout l’avenir devant moi.