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26ème édition de la conférence biennale FAIR à Marrakech : De nouvelles approches en matière d’évaluation et de couverture des risques s’imposent

© D.R

Créer des alliances solides et stratégiques pour faire face aux défis régionaux. C’est l’une des finalités de la 26ème édition de la conférence biennale FAIR (Fédération afro-asiatique d’assurance et de réassurance) qui se tient du 23 au 25 septembre 2019 dans la ville ocre sous le thème «Les nouvelles barrières économiques dans les marchés afro-asiatiques des assurances».

Cette rencontre internationale qui réunit les compagnies d’assurance afro-asiatiques se tient tous les deux ans en alternance entre l’Afrique et l’Asie. Cette année, plus de 1.000 participants de 54 nationalités font part à cet évènement dont l’organisateur hôte est la Société centrale de réassurance. Plusieurs sujets y seront débattus, notamment les success stories de l’assurance et de la micro-assurance en Afrique et en Asie, lorsque l’innovation rencontre la législation ou encore les moyens de renforcement de la coopération afro-asiatique dans les domaines de l’assurance et de la réassurance. Développer une nouvelle génération de produits d’assurance, ne plus dépendre uniquement des couvertures obligatoires, utiliser la big data et les nouvelles technologies, mettre en place une législation plus souple, hisser le taux de pénétration au marché, améliorer l’assurance inclusive… autant de défis à mener au niveau du marché marocain de l’assurance et qui trouvent des similitudes sur certains marchés des pays de la région.

Pour Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la CDG, «le secteur afro-asiatique de l’assurance affiche une bonne santé et pourrait aller encore plus loin si la coopération entre assureurs des deux continents est appuyée par des mécanismes collaboratifs plus efficients assurant une couverture multi-risques tout en visant à diversifier et équilibrer notre offre de services», explique M. Zaghnoun à l’ouverture des travaux de cette 26ème édition. Le DG évoque la nécessité d’adopter de nouvelles approches en matière d’évaluation et de couverture des risques. Et pour cause : l’uberisation de canaux entiers de l’économie en raison du développement des nouvelles technologies et les avancées fulgurantes de la big data.

Quant au ministère de l’économie et des finances, son rôle en tant que pouvoir public est de mettre en place des conditions favorisant la capacité des assureurs à innover dans les produits afin de faire face à un monde en mutation rapide. Selon la tutelle, ces conditions résident dans le maintien des équilibres macroéconomiques qui façonnent la croissance et améliorent le financement de l’économie, le développement d’une économie génératrice de valeurs et d’opportunités ainsi que la promotion d’un climat des affaires favorable à l’activité économique.

Il s’agit également de développer un secteur financier solide qui joue pleinement son rôle dans la mobilisation de l’épargne et enfin la nécessité de disposer d’un secteur de l’assurance et de la réassurance fort et solide qui remplit ses fonctions de couverture des risques. Pour sa part, Hassan Boubrik, président de l’Autorité du contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), est revenu sur le rôle des régulateurs pour développer ce secteur citant comme exemple la protection contre l’instabilité financière des marchés, la sauvegarde de la solvabilité des entreprises, la protection des assurés dans leur rapport au quotidien avec les opérateurs (intermédiaires ou compagnies d’assurance). Pour le président de l’ACAPS, le rôle du régulateur ne se résume pas seulement à la protection mais il appelle aussi à promouvoir aussi bien le développement du marché que l’accès de la plus grande partie de la population aux services des assurances. Enfin, cette conférence a été marquée par la signature d’un «gentlemen’s agreement» entre la FMSAR et l’Égypte pour les best practices.

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Société d’assurance et de réassurance : 3ème réassureur en Afrique

La SCR détient un portefeuille de 300 clients et est active sur 50 pays en Afrique et au Moyen-Orient ainsi qu’en Inde et Chine. La filiale de la CDG se dit 3ème réassureur africain en primes souscrites, 5ème au niveau du monde arabe et le plus ancien réassureur sur le continent africain. Au niveau national la société a un rôle d’investisseur institutionnel en participant à la conservation des primes et à la mobilisation de l’épargne dans l’économie du pays. Notons que la Société centrale de réassurance a été créée en 1960 par une convention entre l’Etat et la Caisse de dépôt et de gestion. Elle a été modifiée et renouvelée le 28 novembre 2000.

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Marché marocain de l’assurance : 22,89 MMDH de volume de primes au 1er semestre 2018

Au Maroc, le marché de l’assurance et de la réassurance respire la santé. Rien qu’au 1er semestre 2018, celui-ci a affiché un volume de primes de 22,89 milliards de dirhams enregistrant une progression de 10,3% comparé à la même période de l’année qui précède. En termes d’émissions, la compagnie Wafa Assurance occupe la 1ère place avec 4,52 milliards de dirhams enregistrant une hausse de 4,7% par rapport au 1er semestre de l’année 2017, soit une part de marché de 19,7%.

RMA Watanya suit avec 3, 44 milliards de dirhams de primes émises, en progression de 2,26%. Elle représente à ce titre 15% de part de marché. La 3ème position est occupée par Saham Assurance qui a généré un chiffre d’affaires de 2,76 milliards de dirhams et détient une part de marché de 12,1%.

Par segment, la branche capital vie est en hausse de 17,2% enregistrant un volume de primes de 9,51 milliards de dirhams, suivie de l’assurance non-vie avec 5,9% de croissance (13,38 milliards de dirhams au premier semestre 2018). Cette progression est attribuée à la hausse enregistrée par la branche automobile, soit 5,8% représentant ainsi 47,03% du total des primes en assurance non-vie.

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