Economie

27,1 MMDH dépensés en trois mois

Contrairement aux attentes des professionnels, la LOA (Location avec option d’achat) n’a pas encore totalement désintéressé les ménages marocains. Les sociétés de financement avaient craint de voir le nombre de leurs clientèles, ainsi que leurs bénéfices, chuter avec l’application de la TVA à ce secteur depuis le début de cette année. Les dernières statistiques de l’association professionnelle des sociétés de financement (APSF) montrent une augmentation des encours des crédits à la consommation dopée essentiellement par la LOA. À fin mars dernier, les prêts affectés ont atteint près de 9,3 milliards de dirhams, en hausse de 25,9 % par rapport à la même période de l’année dernière. Dans le segment des véhicules, les ménages ont continué à solliciter la LOA pour un total de près de 5,3 milliards de dirhams en progression de 43,2 % en comparaison avec le premier trimestre de l’année précédente. Le crédit classique se présente comme une deuxième option avec une amélioration de 11,6% atteignant ainsi les 2,59 milliards de dirhams.
Depuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle mesure, introduite par la loi de Finances 2007, les professionnels du Leasing n’ont pas cessé d’exprimer leur mécontentement (voir ALM N° 1430). Et la solution ne peut être envisagée qu’à partir de l’année prochaine dans le cadre de la loi de Finances 2008.
Rappelons qu’à l’APSF, trois scénarios ont été définis sur l’avenir de la LOA.
Le premier scénario prévoit qu’en cas d’aucun changement dans les dispositions en vigueur, les sociétés de crédit-bail devront cesser leur activité à court terme. Dans le second scénario, les professionnels s’attendent à une nouvelle disposition permettant le remboursement du crédit de TVA. Dans ce cas de figure, ils restent optimistes et espèrent que l’activité du Leasing continuera à fonctionner normalement. Enfin, le troisième scénario combine le scénario n°2 avec une augmentation de la TVA à 20% sur les loyers. Dans ce scénario, la formule de financement  LOA sera abandonnée à cause d’un surcoût de TVA et remplacée par le crédit auto comme dans le premier scénario. Contrairement donc aux craintes des professionnels, les récentes statistiques de l’APSF démontrent que les consommateurs continuent à recourir à ce mode de financement.
Grosso modo, les crédits à la consommation ont enregistré une hausse de 12,7 % par rapport au premier trimestre 2006. Au cours, donc, des trois premiers mois de cet exercice, les ménages ont dépensé 27,1 milliards de dirhams. Dans ce montant, les prêts non affectés représentent près de 17,7 milliards de dirhams, marquant un saut de 6,9 % pour la même période de comparaison.

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