Economie

3,8 MMDH pour irriguer 22.000 hectares à partir du barrage Mdez

© D.R

SM le Roi Mohammed VI a inauguré hier un ensemble de projets hydrauliques qui changeront assurément la vie des agriculteurs de la plaine du Saïss. D’abord, il s’agit du lancement des travaux du barrage Mdez sur le haut Sebou à 58 km au sud-est de la ville de Sefrou. L’ouvrage, d’une capacité prévue de 700 millions de mètres cubes et qui sera prêt en 2018, nécessitera un investissement global de 1,5 milliard DH.  

Un ouvrage qui apportera également avec lui de bonnes nouvelles pour les agriculteurs de la plaine du Saïss. Car, dans la foulée, un autre projet, également lancé par le Souverain, porte sur la réalisation d’une prise d’eau sur le futur barrage et qui aura pour principale mission d’alimenter les exploitations du Saïss en eau d’irrigation. Cette prise d’eau porte sur un volume global de 125 millions de mètres cubes par an et permettra ainsi de combler le déficit actuel, d’assurer l’équilibre de la nappe phréatique et même de générer un excédent avec, évidemment, tous les effets bénéfiques que cela aura sur le développement durable de l’agriculture irriguée et la promotion des investissements agricoles.

«Avec ce projet, la plaine du Saïss qui s’étend sur 200.000 hectares passe du rouge au vert, du déficit à l’excédent hydrique», se félicite le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch. Ce dernier considère ainsi qu’avec «la construction de ce barrage, SM le Roi Mohammed VI soutient les efforts des agriculteurs dans la plaine du Saïss en donnant ses Hautes instructions pour le lancement de ce projet innovant et ingénieux». «Ce grand projet, qui rentre dans le cadre de la stratégie du Plan Maroc Vert (PMV), permettra d’inscrire l’agriculture de cette région dans la durabilité tout en assurant une gestion équilibrée et viable des ressources hydriques», conclut M. Akhannouch.

La prise d’eau consiste, en fait, en une conduite d’adduction d’eau qui ne fera pas moins de 90 kilomètres de long qui traversera un relief accidenté et qui, à son départ, près du barrage, nécessitera la réalisation d’une galerie d’une longueur de 12 kilomètres pour traverser le massif montagneux juste à l’aval immédiat du barrage Mdez. Cette méga installation de transfert d’eau, qui devrait être opérationnelle en 2019, profitera à quelque 4.800 agriculteurs pour une superficie globale de 22.000 hectares. Elle permettra également la création de près de 3.000 emplois et l’amélioration des rendements et donc des revenus des exploitants agricoles qui passeront de 30.000 à 50.000 DH pour chaque hectare. Coût global de l’ouvrage: 3,8 milliards DH.

Cette lourde infrastructure apportera certainement une solution durable à la problématique d’eau que vivent les agriculteurs du Saïss dont la nappe connaît actuellement un déficit de l’ordre de 100 mètres cubes.

Au même moment, cette nappe connaît et connaîtra à l’avenir une exploitation croissante pour faire face au développement économique de la région. Les projets inaugurés hier par SM le Roi viennent d’ailleurs en réponse à ce souci d’équilibre entre la nécessité de préserver les ressources et son importance névralgique dans le développement agricole de la région du Saïss. Région aujourd’hui dominée par les plantations qui occupent 42% de la superficie cultivée et le maraîchage qui en accapare 41% le tout reposant sur l’irrigation à partir de puits et forages individuels dans la nappe. Avec le projet d’adduction d’eau, les agriculteurs pourront donc nettement améliorer leur activité tout en préservant leur principale ressource : l’eau.

Ressources hydriques

Depuis le lancement de la stratégie du Plan Maroc Vert, le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime a accordé une attention particulière aux problèmes liés aux ressources hydriques : mobilisation, préservation et utilisation optimale.
Pour preuve, près de 3 milliards DH sont mobilisés chaque année pour la mise en œuvre de trois programmes structurants:
– Le Programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI) qui porte sur la reconversion des techniques d’irrigation existantes à faible efficience d’utilisation de l’eau à l’irrigation localisée, sur une superficie globale de l’ordre de 555.000 ha. Le coût global du programme s’élève à près de 37 milliards DH.
– Le Programme d’extension de l’irrigation (PEI) qui vise à aménager en irrigation près de 160.000 ha de terres dominées par les barrages existants ou en cours de construction pour un coût d’aménagement qui s’élève à près de 21,5 milliards DH.
– Le Programme de partenariat public-privé en irrigation (PPP), qui consiste à intéresser les opérateurs privés à investir et gérer les infrastructures hydro-agricoles dans les périmètres irrigués dans le cadre de contrats de gestion déléguée/concession en vue d’améliorer les conditions techniques, économiques et financières de la gestion du service de l’eau d’irrigation dans ces périmètres.

 

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