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3ème Foire qui lui est à Rabat : Un Salon qui prend conscience des problèmes du tapis

© D.R

«Le tapis marocain connaît une régression. C’est ce qui l’a affaibli». Les propos d’Abderrahim Zemzami, président de la Chambre d’artisanat de Rabat-Salé-Kénitra, dressent, mercredi, un état des lieux de ce produit qui fait, comme il le précise, «notre identité».

M. Zemzami, qui s’exprimait lors de la présentation de la 3ème Foire du tapis qui se tiendra du 28 décembre au 6 janvier dans la capitale, explique que la prise de conscience de cette question de régression parmi tant d’autres a déjà lieu en prélude à ce salon. Une manifestation initiée en partenariat avec le ministère du tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, la maison de l’artisan et le conseil de la région.

Rentabilité

«Nous examinons également le problème de la laine qui manque d’intérêts. D’autant plus qu’elle n’est pas rentable au Maroc», détaille-t-il lors d’une conférence de presse consacrée à cet événement. «Nous menons des pourparlers avec le ministère de l’agriculture pour régler le problème de la laine. Dans ce sens, nous aspirons à un contrat-programme financé par ce département et notre ministère de tutelle pour l’amélioration de la qualité de la laine et la formation des agriculteurs et des artisans à propos de cette matière», explicite le président. Aussi, le design, qui est ancien, constitue un problème à ses yeux. C’est pourquoi la Chambre collabore étroitement avec le Conseil de la région pour «refaire le design du tapis». De plus, les couleurs sont, selon ses dires, à revoir.     

Inspirations iraniennes

Interrogé par ALM à propos de la prédilection de certains Marocains pour les tapis iraniens, le responsable de la Chambre d’artisanat estime que  «chaque pays a ses particularités. Nous essayons de suivre l’exemple des Iraniens. Quand même nous avons un beau tapis marqué par la diversité». De son côté, Mohamed Messaoudi, expert en tapis marocain, responsable de l’organisation culturelle de la foire, indique : «Nous essayons de copier sur la seule technique iranienne». Dans le cas du Maroc, les deux intervenants citent, entre autres, l’exemple du produit de Beni Ouaraien qui est, comme il l’indique, fort sollicité en Allemagne. «Les tapis se commercialisent à travers le tourisme», enchaîne M. Messaoudi.

Des nouveautés de la 3ème édition

A propos de la foire, qui abritera également des conférences scientifiques, le responsable de l’organisation culturelle indique : «Nous voulons la tradition d’un salon, à caractère commercial, qui dure». Cette édition sera, de plus, marquée, selon ses dires, par la présentation de deux collections de tapis. Il s’agit de produits bio avec teinture à base de plantes. Cette collection est conçue par 24 tribus d’Ait Ouaouzguit. Quant à la deuxième collection, elle sera exposée par les Beni Ouaraien. De surcroît, l’événement sera jalonné de conférences scientifiques.  Pour rappel, la Foire, qui est également à caractère régional, est dédiée cette année aux femmes tisseuses de par le Royaume.

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