Economie

Abderrahim Sami : «Nous veillons à dispenser un enseignement excellent»

© D.R



ALM : Comment préparez-vous la rentrée à l’ISIC ?
Abderrahim Sami : Vous savez, il y a deux moments essentiels dans la vie de tout établissement d’enseignement – quel qu’en soit le niveau- la rentrée universitaire et la fin d’année. Il faut donc réussir la rentrée parce qu’elle donne le ton pour l’année universitaire ou scolaire. Et réussir la fin d’année parce qu’elle couronne les efforts de tous. Depuis trois ans maintenant à la direction des études, je veille avec mes collègues et mes collaborateurs à la réussite de ces deux moments qui sont de véritables «pentes». Comme nous organisons une fête de fin d’année pour les lauréats, nous organisons aussi une journée portes ouvertes aux nouvelles recrues pour leur présenter le personnel de l’ISIC et les locaux où ils vont évoluer pendant la durée de leur parcours à l’ISIC. La rentrée c’est aussi la leçon inaugurale prononcée par une personnalité du champ médiatique. Cette année, M. Faïçal Laraïchi, P-DG de la SNRT/SOREAD-2M, nous fait l’honneur de la prononcer devant les étudiants de l’ISIC. Enfin, la rentrée nous la préparons avec les services de l’ISIC pour l’acquisition du matériel (informatique ou de studio) : Plus de 650.000,00 DH l’année passé, on projette autant cette année ; mais aussi avec les coordinateurs des départements et le Conseil de l’établissement pour les aspects pédagogiques.

Comment l’ISIC accompagne-t-il le développement du paysage médiatique marocain ?
 Vous savez que le paysage médiatique national connaît depuis dix ans une dynamique réelle et inédite dans notre histoire et dans la région. L’ISIC est appelé à contribuer à sa réussite. Pour cela, nous veillons à dispenser un enseignement excellent, qui est appelé à connaître quelques réglages requis pour la réforme LMD. Une commission d’enseignants s’y est penchée toute l’année en vue de sa mise en application à la rentrée 2010-2011, avec l’appui et le suivi du ministère de la Communication. Par ailleurs, et en conséquence, je peux affirmer que les lauréats de l’ISIC ne chôment pas. Au contraire. La demande de profils audiovisuels par exemple est plus forte et plus exigeante aujourd’hui avec la concurrence que favorise la libéralisation du secteur. Nos lauréats y apportent une valeur ajoutée en jeunesse et en savoir-faire. Mais sur le plan de la quantité, la demande est trop forte pour l’ISIC, parce que les normes et les exigences pédagogiques pour un enseignement de qualité ne nous permettent pas de prendre plus d’une cinquantaine d’étudiants (sur plus de 500 candidats ayant passé le concours).
 
Que propose l’ISIC en matière de formation continue ?
Le statut de l’ISIC lui assigne comme missions, la formation initiale (pour les étudiants), la formation continue pour les professionnels, et la recherche dans le domaine de l’information et de la communication. Là aussi, l’ISIC a développé une expertise en matière de formation continue, grâce à ses compétences et son expérience. Nous avions quelques contraintes administratives et financières que nous avons réglées aujourd’hui, avec le soutien du ministère de la Communication qui est notre département de tutelle. L’ISIC a donc réalisé une série de sessions de formation au profit de professionnels ou de cadres de l’administration marocaine, et sur des contenus à la carte : journalisme d’agence pour les desks économique, politique et parlementaire, culturel…, mais aussi des sessions d’initiation à l’écriture et au photojournalisme pour l’Agence MAP. L’ISIC a également répondu à des demandes de formation de la part de la direction de l’INDH, de l’Institut supérieur de l’administration (volet communication et médiatraining). L’ISIC compte travailler avec la FMEJ, la FMM et le SNPM à l’élaboration d’un plan de formation continue avec un ciblage actualisé des besoins en formation. Tout comme nous avons des projets de convention avec l’Agence de développement social et le ministère de l’Environnement.
 
Comme à l’accoutumée, l’ISIC noue des relations avec d’autres établissements. Que prévoyez-vous dans le volet partenariat?
En tant qu’établissement public, nous avons des partenaires privilégiés dans l’audiovisuel, à savoir la SNRT et 2M, où les étudiants de l’ISIC passent leur stage. Certains sont embauchés à l’issue du stage comme rédacteurs, présentateurs ou animateurs d’émissions phares, à la SNRT comme à 2M. Mais il y a également Médi 1 et Médi 1 Sat. Cette année, pas moins de sept lauréats exercent à Médi1Sat et Médi1. Ces partenariats nous incitent à repousser nos limites vers toujours plus d’excellence en matière de formation. Ce qui signifie une mise à niveau continue de nos compétences pédagogiques. Cette préoccupation, nous l’avons initiée avec une session de formation de formateurs en secrétariat de rédaction sur les nouvelles tendances en Design Press, en partenariat avec l’UNESCO. En novembre, avec la Deutsche Welle, nous organisons une session de formation sur le journalisme électronique multimédia. Nous avons également initié un projet de partenariat avec la chaîne de télévision en arabe de la Fédération de Russie pour des stages de nos étudiants; le protocole d’échange et de mobilité d’étudiants est signé entre l’ISIC et l’IUT de Rennes pour faire bénéficier nos étudiants d’un stage de formation dans la ville de Rennes en France. Pour notre visibilité et notre présence sur la scène internationale, en décembre 2009, l’ISIC accueille l’assemblée générale du Réseau Théophraste des écoles de journalisme francophones, en marge de laquelle un colloque  sera organisé sur le thème de la déontologie, de la liberté et de la responsabilité.
 
Qu’en est-il du volet de la recherche scientifique en matière d’information et de communication ?
Il faut reconnaître que cette mission a longtemps été le parent pauvre des activités à l’ISIC. Là encore, les contraintes administratives et financières qui nous limitaient sont levées grâce à l’appui du ministère de la Communication. Une rubrique sera spécialement dédiée à cette mission. Une revue sera publiée, en coordination avec la chaîne ORBICOM de l’UNESCO, qu’abrite l’ISIC et que dirige le Professeur Jamal Eddine Naji. L’ISIC aura l’opportunité de s’investir dans la recherche scientifique requise comme activité centrale dans la vie universitaire. Nous avons un besoin vital d’un regard serein sur ce qui se passe dans le champ médiatique national, au-delà de l’événementiel et au-delà des polémiques stériles qui minent tout effort de construction.

Que faites-vous en matière de visibilité de l’ISIC à l’international ?
Moi-même et des collègues professeurs de l’ISIC avons représenté l’ISIC à l’étranger lors de forums, colloques ou séminaires, aussi bien dans le monde arabe, en Afrique qu’en Europe. Nous avons été présents à 14 activités internationales en rapport avec notre vocation et nos missions. Ce qui me permet, humblement, de dire que le rôle et la place de l’ISIC sont reconnues et nos étudiants capitalisent cette image de marque pour être à la hauteur de ce qui est attendu d’eux et des perspectives qui s’ouvrent devant eux. N’oublions pas que l’ISIC compte deux lauréats et enseignants comme ministre et secrétaire d’Etat dans l’actuel gouvernement, en la personne de M. Ahmed Akhchichine et Mme Latifa Akharbach. Et depuis le gouvernement de l’alternance, nous avons des ministres de tutelle journalistes, Larbi Messari, Mohamed Al Achaâri, Nabil Benabdallah et Khalid Naciri.

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