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Accélération industrielle : un premier bilan satisfaisant

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Le Maroc franchit un nouveau cap de son industrialisation

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La logique d’écosystème a pour ambition d’optimiser les retombées sociales et économiques de la commande publique via la compensation industrielle qui représente 20% du PIB.

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Depuis son lancement en 2014, le Plan d’accélération industrielle marque un nouveau cap pour le secteur. Cette feuille de route ambitieuse est venue rétablir la confiance des industriels et positionner le Maroc en tant que pays compétitif. Le Royaume, de par sa vision proactive, renforce son positionnement sur la cartographie des destinations où il fait bon d’investir.  Moteur de croissance, le secteur de l’industrie est l’un des maillons forts de la chaîne économique marocaine. Le Royaume regorge d’opportunités et de potentiels mis en relief dans la vision étalée sur la période 2014-2020. Un plan qui a pour objectif 500.000 emplois et ce à travers la création de nouvelles locomotives. Aéronautique, automobile, textile, agro-industrie et autres. Le plan contribuerait ainsi à accroître la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14% à 23% en 2020. Toutes les filiales sont et seront dotées d’écosystèmes performants leur insufflant une nouvelle dynamique et leur permettant d’atteindre les objectifs fixés dans les délais. Les contrats de performance ont pour vocation de créer une nouvelle dynamique et une nouvelle relation entre grandes entreprises et PME. 

La logique d’écosystème a pour ambition d’optimiser les retombées sociales et économiques de la commande publique via la compensation industrielle qui représente 20% du PIB. Des réalisations probantes sont à relever depuis le lancement du plan. C’est d’ailleurs ce qui a été observé au niveau du secteur automobile. Avec l’arrivée d’opérateurs de taille tels que Renault, PSA et Ford, ce secteur remplit rapidement ses engagements. A ce jour il est le premier exportateur du Maroc et ce pour la troisième année consécutive. On note dans ce sens des exportations de l’ordre de 60 milliards de dirhams. Le chiffres d’affaires à l’export fixé à l’automobile à l’horizon 2020 s’élève à 100 milliards de dirhams. Ainsi, les 40 milliards restants seront rapidement couverts et ce du fait des contrats établis avec Renault (2 milliards d’euros), Peugeot (1 milliard d’euros) et Ford (600 millions de dollars). L’aéronautique suit le même trend. Ce secteur phare ne cesse de séduire les investisseurs étrangers.

Un leader dans le domaine vient ainsi créer un écosystème dédié au sourcing et ce sans contrepartie. Il s’agit de Boeing dont l’écosystème atteindra un nouveau chiffre d’affaires à l’export annuel d’un milliard de dollars, entraînera l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing et permettra la création de 8.700 nouveaux emplois spécialisés. Le Plan d’accélération industrielle viendra par ailleurs réanimer le secteur du textile.  Le secteur a commencé à travailler autrement pour recouvrer sa compétitivité. L’accent est mis ainsi sur l’amont et créant des synergies avec d’autres branches telles que l’aéronautique et l’automobile que le textile équipe par une production locale.  Conforté par les résultats du plan, le Maroc a décidé d’aller plus loin. La loi de Finances 2017 vient renforcer cette dynamique en reconnaissant le statut d’exportateur indirect, l’exonération de l’IS pour les entreprises naissantes quelle que soit leur taille et ce pour les cinq premières années.

De même, des éléments compris dans la Charte de l’investissement dévoilée au deuxième semestre de l’année précédente sont en cours de négociation. Les recommandations misent sur la création d’une zone franche par région, tout en apportant un appui différencié par zone. Toutefois des défis restent à relever. Pour les trois années à venir, il faudrait améliorer l’effort de formation et réintégrer le capital marocain dans le process industriel. Il faudrait également renforcer le processus de digitalisation ainsi que multiplier les joint-ventures en vue de drainer davantage d’investisseurs étrangers.

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