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ADA : Le projet Asima crie haut et fort son succès après 6 ans de réalisation

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En termes de formation, ce sont 9.900 bénéficiaires qui ont profité de ce projet. 5% des cadres étant des représentants d’institutions publiques et privées. Aussi, 10 unités de valorisation ont été créées. Quant au taux d’encaissement, il a atteint 90%.

Le projet grandiose «Agriculture solidaire et intégrée au Maroc» (ASIMA) est un succès. Il l’est de par les chiffres présentés lors d’un atelier de clôture organisé mercredi à Bouznika. En six ans de concrétisation, ce programme a réalisé des résultats assez positifs comme le précisent les participants à l’événement organisé par l’Agence de développement agricole (ADA).

Principaux résultats en chiffres

Ce sont, en détail, 8.500 agriculteurs qui ont, selon des chiffres présentés par l’ADA, bénéficié de ce projet. Dans les régions de Marrakech- Safi, et Souss-Massa, bénéficiaires du projet, celui-ci était destiné à 12 millions  de personnes. 34% étant des femmes. Il a porté sur les produits de l’olivier et  cactus entre autres.

En termes de formation, ce sont 9.900 bénéficiaires qui ont profité de ce projet. 5% des cadres étant des représentants d’institutions publiques et privées. Aussi, 10 unités de valorisation ont été créées. Quant au taux d’encaissement, il a atteint 90%.     

Dans la seule contrée de Rhamna, Asima, qui se veut de consolider les compétences, a permis de planter 30.000 hectares en cactus et de créer 7 unités de valorisation de ce produit. Aussi deux unités ont été créées dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert. Cela étant, le projet qui, outre son succès appuyé par des chiffres, fait l’objet de suivi pointilleux et de gestion sérieuse.

Le grand apport de l’Inra

Du côté de l’institut national de la recherche agronomique (Inra), qui précise que le projet, auquel il est partenaire, est réussi, celui-ci a porté sur deux zones outre celle de Rhamna. Il s’agit d’Essaouira et d’Agadir. A Rhamna, le projet a consisté en la valorisation du cactus pour l’alimentation du cheptel. L’apport de l’Inra dans le cadre d’Asima s’est manifesté à travers la formation et la création de business plan  pour les porteurs de projets outre l’installation d’unités de valorisation. Dans la même zone, 350 bénéficiaires, dont 23% sont des femmes, ont profité du projet. Mieux encore, le projet a permis de procéder à des essais d’engraissement  d’agneaux de la région. L’aliment étant le cactus. De surcroît, l’apport de l’Inra a consisté en la concrétisation des mesures de sauvegarde des sols.

Le satisfecit de l’ensemble des partenaires

L’ensemble des partenaires du projet financé par le Fonds de l’environnement mondial, le Maroc, avec le concours de la Banque mondiale, ne peut que se réjouir de ces résultats. Ce projet vise, comme le précise le DG de l’ADA, El Mahdi Arrifi, la préservation et la conservation des sols dans le cadre du pilier II du PMV ainsi que de la biodiversité. «Asima a permis aux agriculteurs de percevoir des résultats dans le cadre d’une vision durable à connotation environnementale», détaille-t-il. Selon ses dires, ce projet, lancé en 2013, a également permis de mettre en œuvre des mesures de préservation des sols.

Dans ce sens, il cite l’exemple de 2.526 agriculteurs  ciblés qui ont utilisé la mesure de conservation des sols.

De plus, 3.021 agriculteurs ont bénéficié de formation. Pour lui, Asima est également un «catalyseur pour le développement de la biodiversité et la sauvegarde des sols».

Un projet de 400 millions DH

Selon Mohamed Medouar, représentant de la Banque mondiale, le projet est co-financé par le Fonds de l’environnement mondial à raison de 6,44 millions de dollars. Le Maroc, quant à lui, a alloué 35 millions de dollars. Le total étant 400 millions DH.

Le représentant, qui se félicite à son tour des résultats, précise que «toutes les activités prévues ont été réalisées par l’ADA». Ces activités étant les sessions de formation et l’équipement de 17 unités de valorisation entre autres. Il rappelle, par l’occasion, la signature de 3 conventions avec l’Inra et les DPA des zones bénéficiaires. Selon ses dires, les unités de valorisation ont, pour leur part, produit 2.000 tonnes d’aliments et 658 litres d’huiles essentielles puisque les plantes aromatiques et médicinales font partie des produits que le projet englobe. «Il est important de veiller à la durabilité de ce projet», estime M. Medouar.

De son côté, Rachid Dahan, secrétaire général de l’Inra, a rappelé qu’Asima a commencé par la sélection de projets. Après quoi, l’Inra a apporté son assistance technique à l’ensemble des directions provinciales d’agriculture à Rhamna, Essaouira et Agadir.

Pour sa part, Rachid Firadi, chef de la division de la coopération internationale, direction du partenariat, de la communication et de la coopération, ministère délégué de l’environnement, s’exprime sur les projets réalisés par le FEM au Maroc. Ceux-ci sont de l’ordre de 138 millions de dollars pour la concrétisation de 39 projets. «Asima consolide le partenariat avec le FEM. Il est nécessaire de capitaliser sur les acquis du projet», enchaîne-t-il.

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