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Adil Rais: «Nous encourageons l’amélioration de la compétitivité de l’industrie nationale»

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Entretien avec Adil Rais, président de l’Union des associations des zones industrielles (ZI) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima

ALM : Comment entendez-vous promouvoir la compétitivité des sept zones industrielles adhérentes à cette Union ?

Adil Rais : Nous appelons au sein de l’Union à l’amélioration de la compétitivité de l’industrie nationale dans son ensemble. Pour ce faire, les ZI doivent jouer pleinement leur mission. Elles sont engagées à fournir aux unités implantées sur leurs terrains une véritable infrastructure de base et leur éviter ainsi les coûts de la non-qualité. Les zones doivent ainsi être bien équipées aux réseaux d’eau, d’électricité, d’assainissement, de voiries et d’éclairage. Car un déficit quelconque en équipements ou un manque de services peut impacter négativement la production des usines. C’est le cas de Tétouan, dont les unités industrielles ont dernièrement beaucoup souffert des coupures récurrentes d’eau.

Pourriez-vous nous définir le nouveau plan de réhabilitation des zones, prévu par l’équipe dirigeante de l’Union ?

Le problème du délabrement des ZI est général au Maroc. Nous constatons aussi que les zones de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, à l’exception de Tanger Free Zone (TFZ) qui est considérée comme la plus moderne et en mesure d’être prise comme modèle, ne sont pas complètement en bon état. C’est le cas d’Al Hoceima, dont l’industrie est encore à état embryonnaire. La ville, qui n’a vu jusqu’à présent l’installation que de quelques unités, doit trouver sa vocation industrielle dans par exemple l’alimentaire et l’agroalimentaire. Nous envisageons d’ailleurs la réalisation d’un plan de réhabilitation et mise à niveau des ZI avec un standard à respecter et un cahier des charges bien adapté à la situation actuelle de ces zones. Nous devons avoir dans le cadre de l’élaboration de ce plan une vision à moyen et à long termes. Il est prévu d’y intégrer tous les travaux de mise à niveau, tels que ceux liés aux réseaux d’assainissement liquide et de déchets solides.

Allez-vous vous inspirer d’autres projets de réhabilitation réalisés dans d’autres régions ?   

Nous sommes partis de ce constat que les sept zones de la région ne sont pas au même niveau en termes d’équipements et de modernisation des services. Ajoutons à cela la TFZ, qui a ses particularités par rapport aux autres zones de l’Union. Nous allons essayer de bâtir une stratégie interne pour chaque ZI, mais d’une façon complémentaire et pour l’intérêt général de la région. D’ailleurs, l’élaboration du plan de réhabilitation va prendre en compte la spécificité et l’état actuel de ces zones. Nous bénéficions déjà de l’expérience de l’Association de la zone industrielle (Moghogha) de Tanger (AZIT) en matière de réhabilitation de ses équipements. Ce plan de réhabilitation, effectué avec la wilaya, a connu au cours de toutes ses étapes de réalisation un grand soutien du wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed El Yaakoubi. Il y a lieu de citer que l’AZIT, créée en 1990 et considérée comme la plus ancienne des associations, a réussi à faire adhérer un nombre important des unités et de travailler avec ses propres moyens pour la bonne marche de l’industrie de la zone. Nous avons consulté des juristes pour faire de même pour les autres associations de l’Union, tout en leur permettant de reposer sur des bases financières solides et d’encourager l’adhésion de l’ensemble des unités industrielles opérant sur leurs ZI respectives.

Pourriez-vous nous parler de votre autre projet de récupération des terrains non valorisés ?

Cette problématique de terrains non valorisés touche aussi presque toutes les ZI au Maroc. Nous avons initié avec le soutien du wali un processus de récupération de ces terrains. Concernant la zone Mghogha, le cahier des charges limite, depuis la création de celle-ci, la valorisation du terrain au bout de deux ans de son acquisition. Nous proposons de les récupérer et offrir des prix raisonnables pour les investisseurs. Tels que ceux déjà existants sur la zone et qui cherchent à réaliser des projets d’extension de leurs usines.

Comment expliquez-vous l’appel de l’Union à l’encouragement de l’investissement national ?

Nous appelons à encourager l’investissement national à tous les niveaux, par le biais à titre d’exemple de coûts de facteurs. Nous souhaitons apporter à l’entreprise marocaine, considérée comme génératrice importante d’emplois et de richesse, le soutien en matière de fiscalité, mais aussi en termes de formation à travers la création des centres sur les ZI traditionnelles. Nous sommes certes favorables pour tous les avantages accordés par la TFZ aux investisseurs installés sur ses terrains. Nous appelons aussi de donner, dans ce même contexte, la priorité aux entreprises marocaines opérant à l’extérieur de cette zone.

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