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Africa Investment Forum : La première étape du roadshow régional lancée à Casablanca

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Les besoins en investissement augmentent chaque année atteignant entre 130 et 170 milliards de dollars par an rien qu’en termes d’infrastructures et en services de base. Partant de là cette initiative propose une réponse concrète au défi du financement du développement auquel l’Afrique est confrontée.

Pour sa première étape, le roadshow régional du 2ème «Africa Investment Forum» (AIF), prévu du 11 au 13 novembre prochain à Johannesburg en Afrique du Sud, a été lancé lors d’une rencontre organisée le 24 juillet à Casablanca. La métropole est donc la première étape de ce roadshow régional qui conduit la délégation de la Banque africaine de développement à visiter l’Afrique du Nord.

Dans son ensemble, cette initiative de la BAD est le fruit d’un partenariat avec le fonds d’investissement «Africa 50» et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Ainsi, les projets qui vont être présentés lors de la prochaine édition de ce forum ont été identifiés. Pour Leila Farah Mokaddem, représentante résidente de la BAD, «faire différemment est l’objectif de l’AIF, devenu aujourd’hui une véritable plate-forme africaine de promotion de l’investissement». Ainsi, les discussions bilatérales sur les opportunités d’affaires sont tenues avec les équipes techniques de l’AIF qui informent les investisseurs sur les instruments et les modalités d’accompagnement pour concrétiser leurs idées et lancer leurs projets. La précédente édition de ce forum avait réuni près de 2.000 participants et 277 institutions financières venant de 87 pays. Pas moins de 63 négociations en salles de transaction y ont fait part. D’autant plus que 38 milliards de dollars d’intentions d’investissement ont été enregistrés l’année passée. En Afrique, les besoins en investissement augmentent chaque année atteignant entre 130 et 170 milliards de dollars par an rien qu’en termes d’infrastructures et en services de base. Partant de là cette initiative propose une réponse concrète au défi du financement du développement auquel l’Afrique est confrontée, a expliqué Leila Farah Mokaddem, indiquant que les gouvernements et les banques multilatérales de développement ne pourront pas financer à eux seuls ces besoins, d’où la nécessité d’élargir le cercle des partenaires, dans lequel le secteur privé devrait s’inscrire et jouer un rôle plus important. Par ailleurs, ont été mis en avant les différents accords signés entre la Banque africaine de développement et le Maroc, dont l’accord signé avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) visant à consolider la contribution du secteur privé dans la dynamique d’intégration africaine du pays.

Du côté du ministère de l’économie et des finances, la volonté de renforcer le rôle du secteur privé dans la transformation structurelle et le développement durable de l’Afrique se traduit par l’impératif de fédérer les efforts de toutes les parties prenantes pour promouvoir l’investissement privé. «Le lancement réussi de cette initiative nous encourage à aller de l’avant et à consolider ce forum afin d’en faire un véritable marché, notamment pour les entreprises ayant des difficultés d’accès au financement, ainsi qu’un vecteur d’intégration économique et commerciale du continent», a souligné le ministre de l’économie et des finances dans une allocution, lue en son nom par Jilali Kenzi, adjoint au directeur du Trésor chargé du pôle macro-économie, ajoutant qu’il est également crucial de créer les conditions nécessaires pour optimiser la participation de l’ensemble des acteurs à travers l’intensification des efforts en matière d’accompagnement des entreprises dans l’évaluation de leurs projets, le déploiement des instruments d’atténuation des risques et le renforcement du partage de l’information avec les investisseurs potentiels. Enfin, le déficit en infrastructures prive l’Afrique de 40% de la productivité des entreprises, alors que l’investissement public ne peut à lui seul répondre à ces besoins, compte tenu des marges de manœuvres budgétaires limitées, conclut-il.

Pour rappel, l’objectif de l’Africa Investment Forum est de déployer une nouvelle génération de projets structurants à risque et coût optimisés. C’est un forum conçu comme une plate-forme de mobilisation pour engager le secteur privé et faciliter les projets ayant la capacité de transformer le continent.

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