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Africa50 : Le fonds panafricain veut faire du Maroc un hub

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Cette banque d’investissement avait obtenu le statut CFC et opérera à partir de Casablanca

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Les responsables du fonds Africa50 veulent financer des projets d’infrastructures au Maroc mais également collaborer avec des entreprises marocaines pour mener des projets dans d’autres pays du continent.

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Le fonds panafricain Africa50 dédié aux infrastructures sur le continent a vu le jour en 2015. Il s’agit d’une sorte de banque d’investissement dédiée au financement des infrastructures en Afrique, notamment les projets à fort impact dans les domaines de l’énergie, des transports, des TIC et de l’eau. Cela dit, l’ambition des responsables de cette banque est de consacrer 50% des crédits aux financements des énergies renouvelables.

Outre la Banque africaine de développement qui a été à l’origine du lancement d’Africa50, le fonds compte 22 pays africains pour actionnaires : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, le Djibouti, l’Égypte, le Gabon, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Madagascar, le Malawi, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Nigeria, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, la Gambie et le Togo. Le fonds veut faire du Maroc un hub. Plus concrètement, les responsables du fonds Africa50 veulent financer des projets d’infrastructures au Maroc mais également collaborer avec des entreprises marocaines pour mener des projets dans d’autres pays du continent. Il faut préciser que le fonds avait obtenu le statut Casablanca Finance City (CFC) et opérera à partir de Casablanca. Par ailleurs, deux projets de loi fixant notamment les statuts d’Africa50 devront être adoptés par le Parlement marocain.

Africa50 dispose de deux principaux guichets d’activités orientés vers le financement des projets et le développement. Ces deux structures sont basées à Casablanca où elles bénéficient d’un ensemble de privilèges et d’immunités. Des filiales, succursales, bureaux de représentation ou agences pourraient être créés sur le continent ou même ailleurs selon les besoins. Tout en adoptant une approche fortement favorable aux partenariats public-privé dans le développement de ses activités, Africa50 apportera des crédits nécessaires pour financer des projets d’infrastructures à l’échelle du continent. Le fonds peut également apporter une assistance technique et de conseil en rapport avec les projets. Pour rappel, l’assemblée générale constitutive du fonds Africa50 avait eu lieu fin juillet 2015 à Casablanca. Le fonds doit être doté d’un capital d’un milliard de dollars avant d’atteindre, à terme, la barre des trois milliards de dollars. Le Nigeria avait accueilli le premier investissement du fonds. Il s’agit d’un projet d’énergie solaire photovoltaïque de 100 mégawatts avec un coût global qui s’élève à 150 millions de dollars. Il faut dire que les besoins en investissements sur le continent restent très importants (100 milliards de dollars par an en Afrique, dont seulement la moitié est financée). De plus, certaines estimations évaluent les besoins à plus de 50 milliards de dollars par an rien que pour la transition écologique. Dans ce sens, le Maroc est donné comme exemple. Le Royaume avait, en effet, décidé de tirer profit de son énorme potentiel solaire et réduire le coût de ses importations d’énergie, à travers la mise en service de l’une des plus grandes centrales solaires au monde. Il faut dire que le choix des actionnaires du fonds, notamment la BAD, sur le Maroc pour accueillir le siège du fonds n’est pas fortuit. La Banque Africaine de développement participe au financement de plusieurs projets dont une bonne partie est concentrée sur le domaine de l’énergie et des transports. Dans l’avenir, Africa50 pourra financer des projets d’infrastructures et d’énergies renouvelables au Maroc comme l’extension de la LGV, le port Nador West Med, l’extension du réseau autoroutier…

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