Economie

Agadir : la fin de l’anarchie

© D.R

L’opération initiée depuis quelques mois à Agadir et baptisée «Tsunami administratif », récolte ses premiers fruits. La vague qui s’est attaquée sans distinction à toutes les occupations illégales est en train de réconcilier la capitale du Souss avec l’esthétique et la réglementation urbaine. Au prix de mille efforts, le Conseil de la région, en coordination avec la wilaya, la municipalité et le Conseil régional du tourisme viennent de libérer une bonne partie de la ville de l’occupation illégale.
«La zone balnéaire est complètement dégagée», déclare le maire, Tarik Kabbaj. Pour les piétons, les promenades sont de nouveau possibles.
En effet, il n’y a plus de débordements constatés sur toute l’espace allant de l’avenue Mohammed V jusqu’à la plage, poursuit le maire, qui s’interdit toutefois, tout triomphalisme. Les efforts commencent à donner des résultats certes, mais poursuit-il, «beaucoup reste à faire. «C’est un travail de longue haleine contre un phénomène qui dure depuis plusieurs années ».
L’opération se veut avant tout légale. «Nous intervenons strictement dans le cadre de la loi», rappelle M. Kabbaj. Dès lors, pas de privilèges, tout le monde est sur le même pied d’égalité. Au début, il s’en est trouvé des cafetiers ou commerçants qui ont du mal à s’astreindre à la loi. Le message est finalement passé. Les gens sont devenus plus réactifs et coopèrent mieux, l’objectif n’étant pas de casser leurs commerces mais simplement de les amener à respecter l’espace public. Une notion qui avait perdu tout sens dans une ville où les parasols avaient tendance à pousser à même les trottoirs. Pour intervenir, les équipes procèdent d’abord à des mesures de l’espace occupé. Quand le débordement est constaté, un courrier est envoyé au propriétaire, avec, s’il le faut, plusieurs rappels. Ce n’est que par la suite, qu’une équipe est envoyée sur les lieux pour rétablir l’ordre. Après la zone maritime, les rappels au respect de l’architecture urbaine concerneront d’autres quartiers où des constructions illicites occupent le terrain. Dans ces endroits-là, chaque immeuble dispose de son propre carrelage.
La municipalité travaille sur un chantier destiné à mettre fin à cette mosaïque de couleurs qui fait ressembler certains quartiers de la ville à des tableaux surréalistes.
Une mosaïque de couleurs qui devra être remplacée sous peu par une identité visuelle de la ville.
Ces différents chantiers rejoignent d’autres et participent, tous à l’émergence d’une nouvelle image d’Agadir. Une ville dynamique qui veut désormais vaincre le phénomène d’harcélements de touristes et d’autres nuisances à l’activité touristique. Le dernier marathon d’Agadir, organisé avec l’appui de toutes les autorités et, en particulier, du CRT local, a d’ailleurs permis aux visiteurs de se rendre compte des efforts consentis. Confiant, Saïd Skalli, président du CRT et grand supporter de ce Tsunami administratif, espère que les efforts menés dans sa ville aboutiront à une dynamique qui concernera toutes les villes touristiques.

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