Economie

Agences pour la promotion et le développement économique et social : Le rappel à l ordre de la Cour des comptes

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La Cour des comptes est partout. Et les agences pour la promotion et le développement économique et social ne lui ont pas échappé en 2011. À ce titre, les trois agences nationales ont été pointées du doigt par le gendarme impitoyable des comptes. Il s’agit de celle de la préfecture et des provinces de la région orientale (ADO), celle des provinces du Sud (APDS) et celle des préfectures et provinces du Nord (APDN).
Ainsi, la Cour des comptes a constaté que les réalisations de ces agences ne s’inscrivaient pas toujours dans le cadre d’une vision de développement globale et intégrée de la zone concernée. Aussi, les faiblesses constatées au niveau de la concertation et l’adhésion des acteurs locaux ont eu pour conséquence la non clarification des rôles et des obligations des différents intervenants aussi bien au niveau de l’identification, la conception, l’exécution ainsi que de l’évaluation des réalisations. La Cour des comptes a également constaté que la réalisation des projets par les agences s’est caractérisée par des retards et des lenteurs récurrents. De même, la non opérationnalisation de certains projets a eu pour conséquence la non réalisation des objectifs qui leur sont assignés. Dans ce sens, la Cour des comptes explique cette situation par «les insuffisances constatées dans le processus de détermination des besoins, aux faiblesses des montages financiers et techniques des projets et aux problèmes de suivi, d’évaluation et de gouvernance».
Ainsi, en matière de vision stratégique, la Cour des comptes a constaté que les agences ne disposaient pas de stratégies claires et formalisées mettant en exergue leur positionnement dans le cadre du développement économique et social des préfectures et provinces concernées. Partant de ce constat, la Cour des comptes a recommandé aux agences de mettre en place une stratégie formalisée validée par le conseil d’administration qui permet de recentrer leurs activités autour de priorités et d’objectifs arrêtés dans le cadre de cette stratégie. En outre, les agences sont appelées à redoubler d’effort pour mettre en exergue le rôle de fédérateur qui leur est implicitement assigné par les pouvoirs publics dans leurs régions respectives afin de permettre un développement régional durable, participatif et intégré.
Aussi, face aux défaillances en matière d’exécution des projets, la Cour des comptes recommande aux agences d’assurer un pilotage réussi qui repose sur une identification précise des besoins des populations traduits en actions et projets faisant l’objet de montages technique et financier appropriés. Mais également, la mise en place de procédures d’intervention formalisées, la détermination claire des engagements des partenaires et la prise en compte des aspects opérationnalisation et suivi-évaluation des projets.
Enfin, en matière de gouvernance et de gestion des ressources, la Cour des comptes a recommandé aux conseils d’administration de s’impliquer davantage dans la gestion stratégique des agences, d’œuvrer pour une concertation optimale entre elles et de les doter d’outils de pilotage à même de permettre plus de transparence dans leur intervention.

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