A la clôture des travaux de cette rencontre, organisée par l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV), en collaboration avec l’Ecole nationale d’agriculture de Meknès, dans le cadre du programme de coopération inter-universitaire belgo-marocain (2002-2005), les participants ont recommandé une maîtrise des flux et une gestion agro-environnementale des exploitations agricoles.
Ils ont souligné, dans ce sens, que le modèle "écobilan" constitue un outil assez performant pour l’évaluation des impacts des activités agricoles et d’élevage sur l’environnement. Cet outil, dont un essai a été réalisé dans le périmètre irrigué de Tadla dans le cadre de ce programme de coopération, permettra d’agir sur les maillons générant des processus de dégradation du sol ou de pollution de l’eau et de l’air, ont-ils précisé. S’agissant des bonnes pratiques agricoles, les intervenants ont mis l’accent sur l’importance d’instaurer des moyens rationnels de gestion de la fumure organique, de la fertilisation, des déchets agricoles et de l’utilisation des pesticides.
Ils ont, ainsi, préconisé la création d’un groupe pluridisciplinaire autour de la thématique "Fertilisation azotée, pollution", qui peut collaborer avec le groupe Nitrawal de la Wallonie (Belgique) dans le cadre du prochain programme triennal Wallonie-Bruxelles. De bonnes pratiques d’utilisation des eaux usées en irrigation ont été également proposées, telles l’optimisation de la dose d’azote, l’utilisation des cultures consommatrices d’azote et ce, en vue de faire face à la surexploitation et la pollution des eaux souterraines.
Le rôle de l’information technique au service du développement rural a été aussi mis en exergue. A cet effet, les participants, qui ont déploré la très faible concertation entre les structures régionales et recherche-vulgarisation, ont plaidé pour une approche participative et décentralisée en vue de répondre de plus près à la demande des agriculteurs. A cet égard, et en vue de mettre à profit les nouvelles technologies, ils ont recommandé la mise en oeuvre du concept "e-vulgarisation", à même d’assurer une meilleure coordination et de diversifier les sources d’information.