Estimant que l’octroi de bonus basés sur des résultats à court terme avait eu des «conséquences catastrophiques», le ministre britannique des Finances, Alistair Darling, a déclaré que «s’il faut modifier la loi et resserrer les choses, nous pouvons le faire». «Il est clair que certains problèmes auxquels nous devons faire face aujourd’hui ont été provoqués par le fait que des traders ont été incités à prendre des risques que ni eux ni leurs patrons ne comprenaient entièrement».
M. Darling lors d’une interview au Sunday Times. «La population a raison de s’inquiéter car le contribuable a dû soutenir plusieurs de ces banques, et même l’ensemble du système bancaire, en fait. Les gens veulent donc avoir la certitude que nous n’allons pas revivre la même situation», a-t-il poursuivi. Cette déclaration intervient au moment où les institutions financières de la City semblent renouer avec les bonus garantis sur plusieurs années et sans lien avec leurs performances à long terme, une pratique dénoncée à Londres et dans le monde comme ayant aggravé la crise financière. Le Sunday Telegraph affirme ainsi que Barclays, une des rares banques au Royaume-Uni à avoir rejeté toute recapitalisation publique, a offert jusqu’à 30 millions de livres (35 millions d’euros) de bonus à cinq traders vedettes qu’elle aimerait débaucher de l’américain JP Morgan.