Economie

Assurance : le décolage se fait attendre

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L’implication du réseau bancaire dans la commercialisation des produits d’assurances-vie et capitalisation a nettement favorisé la croissance du chiffre d’affaires du secteur. C’est ainsi que le marché marocain des assurances a connu une progression substantielle de son activité, et son chiffre d’affaires apprécié par le montant des primes émises s’est établi à 11,845milliards de dirhams, enregistrant ainsi une évolution-record de l‘ordre de 12% par rapport à l’année précédente . Selon les experts de la fédération des assurances, cette forte croissance est à mettre à l’actif des assurances-vie et capitalisation dont le chiffre d’affaires s’est établit à 4 milliard de dirhams , améliorant au passage la contribution des assurances-vie et capitalisation dans le chiffre d’affaires total , avec une part de 33,77% au lieu de 29,42% un an auparavant . Ce score s’explique notamment par un changement manifeste du comportement des ménages qui portent désormais un intérêt croissant aux dimensions prévoyance et épargne . Ce changement de comportement a été favorisé par l’implication croissante du réseau bancaire dans la commercialisation des produits d’assurances-vie et capitalisation. Quant aux assurances non-vie , leur chiffre d’affaires a réalisé une progression satisfaisante de 5,10% contre 5,72% l’année dernière et s’est établi à 7,845 milliards de dirhams . Ce qui dénote d’une stagnation de l’économie nationale . Comparer au PIB . A rappeler que le secteur des assurances a enregistré une légère progression et contribue désormais dans cet indice à hauteur de 2,9% , en 2002 . Les parts du marché des compagnies d’assurances, en termes de chiffre d’affaires et de progression sur les deux derniers exercices sont nettement améliorées . Par ailleurs , la structure du chiffre d’affaires du secteur se caractérise toujours par la prédominance de l’assurance obligatoire « Automobile » qui représente ,à elle seule , le tiers du chiffres d’affaires réalisé par le marché , mais avec une contribution moindre qu’il y a quelques années à 40% de part de marché . Un autre tiers est réalisé par les assurances-vie et capitalisation, le reste se répartit entre les accidents individuels, les accidents du travail, l’incendie, le transport, et la responsabilité civile générale. Le secteur serait poussé de facto à s’organiser et pourrait avoir un effet de levier sur l’économie. Mais, le grand hic est que bien que les messages soient reçus de part et d’autre, il y a en face des contraintes si nombreuses que les hésitations sont multiples. Encore un domaine où le gouvernement adopte la politique de l’autruche. Ce point noir n’empêche pas d’avoir un niveau d’évolution positif d’une année à l’autre. En effet , le taux de croissance a été de 7,5% attestant du dynamisme de ce secteur, mais avec une tache sombre sur le tableau, le volume des arriérés de paiement. C’est un marché de plus de 10 milliards de DH qui est partagé principalement entre quatre grands pôles: Al Watanya-RMA-Alliance, Axa-ONA, Wafa Assurance et Atlanta-Sanad. Il faut souligner par ailleurs qu’avec un seuil de 25 dollars par habitant au Maroc, le chemin est encore long. Actuellement, seul un million de personnes est assuré. C’est très peu.

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