Economie

Au paradis des plantes médicinales

On les retrouve partout, ces plantes aromatiques et médicinales : dans la cuisine, les cosmétiques, la pharmacie…Et le Maroc en est un gros producteur. Mais c’est un secteur qui reste aussi largement sous-exploité. Les difficultés qui bloquent son développement sont nombreuses. La rencontre de Fès vient à point nommé pour faire le point sur le développement de ce secteur. Plusieurs thèmes seront abordés durant les travaux de cet atelier. D’abord, l’apport de la recherche appliquée dans le développement de la filière des PMA. Les participants se pencheront ensuite sur les moyens d’encourager la production de PMA de qualité. Enfin, les participants, dont plusieurs spécialistes et industriels français de la filière des PMA vont tenter de définir les meilleures formules pour promouvoir le partenariat entre les industriels marocains et étrangers. Avec comme corollaire le renforcement des échanges et des expériences entre l’université, l’administration et l’industrie tant au plan national qu’international. Comment en effet développer des solutions technologiques destinées à optimiser une production et une transformation de qualité des plantes marocaines ? Avec ses 4.200 espèces, le Maroc est une véritable mine de PMA. Seules 800 sont exploitées. Les principales sont le romarin, l’armoise, le myrte, les espèces de thym et d’origan, le caroube et le laurier noble. Au plan industriel, une vingtaine d’unités d’extraction des huiles et de préparation de plantes séchées investissent le domaine. En 2001, les activités de transformation des PAM ont permis une exportation de près de 1.000 tonnes d’huiles essentielles et d’extraits divers et environ 400 tonnes d’herbes séchées pour une valeur totale d’environ 300 millions de Dhs. Insuffisant, selon plusieurs observateurs. Le secteur reste en effet partagé entre quelques entreprises étrangères performantes et des industriels nationaux qui travaillent d’une manière quasi-artisanale. C’est là une des principale caractéristiques de la filière. Chez les opérateurs nationaux et à tous les niveaux de la chaîne, l’artisanal prime. Sur des milliers d’hectares, le séchage des plantes s’effectue directement au soleil. Et la collecte est souvent réalisée de façon traditionnelle. Une démarche chaotique qui risque selon plusieurs experts, de nuire au potentiel naturel de régénération des plantes. Dans d’autres pays, les planteurs ont adopté depuis longtemps des techniques scientifiques pour maîtriser la qualité et le tonnage des plantes collectées. Ce qui réduit l’effet des aléas climatiques et le risque de surexploitation des peuplements naturels. Même constat concernant la distillation et l’extraction des Huiles essentielles où la presque totalité des distillateurs nationaux des PAM, utilisent des alambics mobiles classiques et simples. Ces méthodes influencent négativement le produit marocain. Car les alambics traditionnels fonctionnent lentement et ont tendance à surchauffer, ce qui endommage les végétaux et nuit à la qualité de l’huile. Dans un marché mondial qui devient de plus en plus féroce, la modernisation du secteur se présente plus que jamais comme une nécessité. Absolue.

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